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Le cocktail Mojito – ce que vous ne savez pas à son sujet

Chaque symbole a son histoire et le Mojito n’en est pas exempt. Cocktail de renommée internationale, vous avez sans doute déjà été de ceux qui ont scandé, verre à la main : “Mojito pour tous !”, alors que vous étiez attablé à votre bar favori. Mais, connaissez-vous tout sur le Mojito, ses origines, son histoire et ses manières de le boire ? On va vous rafraîchir la mémoire !

L’origine du cocktail Mojito et de son nom

Aujourd’hui cocktail le plus populaire et le plus demandé dans les bars de France, la recette du Mojito n’est pas si récente qu’on le croit. Son origine remonte à plusieurs siècles et a traversé plusieurs étapes avant d’arriver à sa forme actuelle.

Selon les histoires, il semble que l’implication du corsaire britannique Francis Drake soit le point de départ de l’origine du Mojito. En effet, ce marin aux ordres de la Reine d’Angleterre avait pour habitude de naviguer dans les eaux antillaises. C’est là, semble-t-il, qu’il aurait commencé à siroter une eau de vie extraite de la canne à sucre, appelée le tafia. Connu pour être l’alcool des pirates et des scaphandriers, le tafia est un liquide issu de la mélasse récupérée de l’extraction même de la canne à sucre fermentée.

À cet alcool, le corsaire aurait ajouté des feuilles de menthe (contre la nausée), du citron (comme certaines infections comme le scorbut) et du sucre pour adoucir l’ensemble. Cette boisson devint un remède, que l’on aurait nommé “El Draque” (Le Dragon) dans le territoire cubain, en référence à ce capitaine de la marine britannique. Dès lors, sa consommation s’étend dans les Antilles, mais surtout à Cuba, où ce cocktail-remède est devenu au fil des années, une boisson du quotidien dans les campagnes de cet état insulaire.

Cependant, le Mojito ne se fera connaître au-delà des Antilles qu’au XXème siècle lorsque le célèbre auteur Ernest Hemingway le découvre dans un bar de la Havane : à la “Bodeguita Del Medio“, précisément. Ernest a 28 ans lorsqu’il arrive à Cuba, accompagné de sa deuxième épouse Pauline Pfeiffer. Pendant plusieurs années, il fréquente le célèbre bar et le mythe dit même qu’il avait ses préférences sur l’île : le Mojito à La Bodeguita, le Daiquïri au El Floridita.

Depuis, la notoriété du Mojito n’a jamais cessé de grandir, à tel point que la fameuse boisson cubaine est devenue un incontournable dans les bars à la mode de cette même époque. Depuis, son image n’a jamais changé.

Concernant son nom, on dénombre au moins deux étymologies : certains disent qu’il serait emprunté de l’espagnol mojo signifiant “sauce”, tandis que d’autres considèrent que le mot provient d’une langue parlé par les esclaves de l’île qui travaillent dans les champs. Dans leur dialecte, “mojo” signifie un sort que l’on jette à quelqu’un. Peu importe celui que vous choisirez, l’important sera de savoir le prononcer quand viendra l’heure de l’apéro… pas vrai ?

Cocktail Mojito, l'origine de sa recette

Cocktail Mojito, l’origine de sa recette

Le Mojito et le rhum : une longue histoire

À son origine, on ne parlait pas encore de rhum mais de tafia, un alcool extrait de la canne à sucre, qui était grandement consommé par les marins, les scaphandriers, mais également les esclaves afin de les remettre sur pied. C’est au fil des années, mais aussi à des fins d’appropriation par les forces coloniales que le tafia devint le rhum, comme on le connaît aujourd’hui.

D’une île antillaise à une autre, il est possible de trouver différents types de rhum, avec des préparations différentes et utilisant des techniques de fabrication variées (utilisation d’alambics, temps de vieillesse, processus de distillation).

Il existe différents rhums, mais aujourd’hui nous en utilisons qu’un en particulier pour réaliser les différentes recettes du Mojito :

Rhum blanc :

Le rhum blanc est assez fort en alcool (environ 50°), dû au temps de macération lors de sa fabrication – pendant un an. Il se boit sec ou frappé et est très apprécié pour sa légèreté et sa libération des saveurs fruitées. Il est très utilisé pour les classiques, tels que le Mojito.

Rhum brun :

Le rhum brun ou vieux rhum tire son nom de son goût prononcé et parfumé qui lui est conféré lors de son vieillissement en fûts de chêne – au moins pendant trois années. Pas forcément idéal pour un Mojito, il est préférable de le déguster seul pour en tirer toute sa force.

Rhum ambré :

Le rhum ambré a la particularité d’être moins alcoolisé que le rhum blanc (20% moins d’alcool). Son goût moins léger lui permet tout de même d’être utilisé dans des cocktails tels que l’Hurricane, le Punch Planteur ou le Mojito, bien qu’il soit préférable de le mélanger avec du rhum blanc pour diminuer son parfum plus prononcé.

Les différentes recettes du Mojito

Les différentes recettes du Mojito

Le Mojito dans la culture populaire

De la littérature au grand écran, le Mojito a traversé les arts depuis sa naissance dans les îles antillaises. Si Ernest Hemingway reste la personnalité qui a rendu célèbre le cocktail cubain, le Mojito a aussi profité d’une certaine publicité dans un grand nombre de films.

Tout comme le White Russian dans The Big Lebowski : qui se souvient de cette scène culte de Miami Vice, quand Colin Farrell répond à Gong Li, lorsqu’elle lui demande ce qu’il aimerait boire : “I’m a fiend with mojitos” ? L’accent de Colin Farrell est tellement incroyable que cette phrase avait eu un véritable impact à la sortie du film – boostant la popularité du fameux cocktail.

Ou encore, souvenez-vous : dans Demain ne meurt jamais, quand James Bond (encore incarné par Pierce Brosnan) offrait à Halle Berry une gorgée de son Mojito, premier geste de romance du film qui se cristallise dans ces quelques mots : “Magnificient view !”. Parlait-il d’Halle Berry ? De la plage devant eux ? Ou alors, serait-ce le cocktail qui agissait déjà sur lui ? Le mystère reste intact.

Il n’y a pas à dire : le cocktail profite d’une véritable présence dans la culture cinématographique aujourd’hui, de par sa modernité, sa fraîcheur et sa notoriété toujours plus grandissante. Et, on comprend pourquoi !

Le cocktail Mojito - L'apéro cubain

Le cocktail Mojito – L’apéro cubain

Les différentes manières de boire le Mojito et ses coutumes

Considéré comme symbole du patrimoine cubain, le Mojito possède aussi sa fête nationale sur l’île antillaise. Célébré comme une boisson festive, le cocktail se décline sous différentes formes aujourd’hui, pour le grand plaisir de tous.

La démocratisation du cocktail est même allée jusqu’à proposer le Mojito en version toute préparée. Cependant, nous préférons tout de même le côté festif de ce cocktail et nous apprécions découvrir ou redécouvrir les nombreuses inventions créatives que certains bars, bartenders ou encore simples amateurs ont réussi à réaliser ces dernières années.

Il n’y a pas qu’une manière de boire le Mojito et il existe aujourd’hui plus d’une recette. Pour les amateurs de fruits rouges, nous pensons naturellement au Mojito à la fraise, que l’on peut déguster aujourd’hui dans de nombreux bars à cocktails. Pour aller plus loin, certains ont même décliné cette recette avec l’utilisation de fraises Tagada, pour un cocktail sucré étonnant ou encore en version Bubble gum, pour un retour en enfance garanti !

Le cocktail cubain a bien sûr comme de nombreux autres mixtures alcoolisées aujourd’hui ces variations gourmandes pour les grands enfants qui se cachent toujours en nous, mais aussi d’autres recettes originales, comme le Mojito à l’After Eight ou au Gingembre et Schweppes Agrum’. Nous vous invitons à découvrir ces inventions uniques pour réaliser l’énorme potentiel de cette recette.

Pour finir, le Mojito possède aussi sa recette sans alcool, que l’on retrouve généralement sous la formule de Virgin Mojito. Cette version soft est très appréciée, surtout lorsqu’on souhaite boire ce grand classique des cocktails, sans son rhum blanc.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.