Skip to content

Le Pitchfork Music Festival à La Grande Halle de la Villette

Du 31 octobre au 2 novembre, la scène indé avait rendez-vous à La Grande Halle de la Villette pour le Pitchfork Music Festival. Connan Mockasin, Mac Demarco, Todd Terje, Darkside… Retour sur trois jours d’un line up complètement fou.

Au Pitchfork, les concerts débutent aux alentours de 16h, mais notre heure d’arrivée à nous les journalistes et photographes est souvent déterminée par les horaires que l’on nous fixe pour nos interviews. C’est donc pour celle d’Only Real que l’on a débarqué à 18h jeudi 31 octobre, en ce premier jour du festival Pitchfork. Blood Orange vient tout juste de débuter son show mais la salle n’est pas franchement remplie. Elle ne le sera pas vraiment ce jour-là et, pour être honnête, c’est quand même le comble du luxe. Le responsable de promo de l’un des artistes s’en réjouit aussi : “Ça me rappelle une année à La Route du Rock. Les organisateurs n’avaient vendu que la moitié des places, je crois, et, c’est horrible à dire, mais ça a été pour moi la meilleure année de ce festival. Tu as l’impression d’avoir la scène pour toi, c’est le pied !”

À peine sort-on de cette rencontre avec le nouveau petit Anglais de la pop, que des zombies et autres vampires ensanglantés (c’est Halloween) s’agitent en salle. La population ? Étonnament peu de Français, mais beaucoup d’étrangers, Anglais pour la plupart. “Les Anglais ont l’habitude de prendre leur week-end pour aller assister à un festival en dehors de leur île”, nous confiera l’un des organisateurs.

18h40, No Age fait du bruit et on a à peine le temps de reprendre notre souffle que Mac Demarco prend place sur la scène en face. Ce soir, le principe est le même que l’année dernière : deux scènes se font face et les lives ont lieu successivement sur ces deux plateaux. L’intérêt ? Les concerts ne se chevauchent pas et c’est une partie de ping pong musical toute la nuit ! Mais, du coup, à remuer comme ça toutes les heures, on finit forcément par perdre ses amis et ce qui devait arriver arriva : à 22h, on n’est plus que deux. “Attendons que les lumières se rallument, on y verra plus clair”. Sauf que le Light Show est celui de… Darkside (ndlr, le projet de Nicolas Jaar). Autant dire que les lumières ne se rallumeront jamais. Pas grave, on retrouvera finalement notre bande deux heures plus tard en train de danser sur The Knife.

Le lendemain est un jour férié et pour nous aussi. On est un peu tristes de rater Petit Fantôme, Connan Mockasin, Jagwar Ma et Disclosure, mais il est sage de prendre des forces pour le dernier jour qui s’annonce tout aussi sérieux.

Look kawaï pour Glass Candy

Vendredi 2 novembre, le rendez-vous interview avec Pégase est fixé à 18h40 (on ne déconne pas avec les horaires en backstage). Sky Ferreira est en train de chanter mais on est bien plus contents de pouvoir papoter sur un canapé avec le musicien nantais. On restera d’ailleurs posé quelques temps, avant d’aller écouter Youth Lagoon puis Baths. L’ambiance monte quand Omar Souleyman lance sa dabke électro. “Regarde, tous les festivaliers sont Wenu Wenu”, lâche un petit rigolo dans la fosse.

Yo La Tengo reprend la suite… et met un peu un froid : “C’est quoi ce ridicule bar VIP ?”, lance à la foule Ira Kaplan (le chanteur et guitariste du groupe) devant un décor d’arbres fabriqués 100% en bois naturel. Ambiance altermondialiste oblige… Du coup, on en profite pour aller se réhydrater et, pour ça, il faut d’abord passer à la caisse des jetons, les tokens. Un token équivaut à deux euros et une pinte coûte quatre tokens. Aie…

Pas grave parce qu’à partir de 23h c’est la folie en salle (comble cette fois-ci). Au menu pour la nuit ? Panda Bear en entrée, Glass Candy en plat principal puis Hot Chip en dessert et Todd Terje et A-Trak en digestif (oui, deux spiritueux pour terminer ce festin). La nuit a filé à toute vitesse et vers 4h30 du matin on se dit qu’on est quand même bien contents de pouvoir dormir demain matin. Enfin, ce matin.

Le plus du festival : La programmation : Iceage, Mac Demarco, Darkside, The Knife, Jagwar Ma, Connan Mockasin, Youth Lagoo, Todd Terje… On continue ?

Le moins : Les tarifs pratiqués : 50 euros la place par jour, sans compter sur le prix des boissons et des sandwichs, ça fait cher le week-end de musique.

La rencontre du festival : Le PR de The Knife : “Avec The Knife, c’est très simple de traiter les mails promo : c’est direct dans ma corbeille vu qu’ils ne veulent rien faire.”

La phrase du festival : “Are you token to me ?”