Ils sont deux, originaires d’Australie, et ont imaginé la bande son idéale pour votre été 2013. Si le soleil ne montrera pas le bout de son nez cette année, c’est peut-être parce qu’il se cache dans “Howlin”, l’album de Jagwar Ma…
Ils sont deux, originaires d’Australie, et ont imaginé la bande son idéale pour votre été 2013. Si le soleil ne montrera pas le bout de son nez cette année, c’est peut-être parce qu’il se cache dans “Howlin”, l’album de Jagwar Ma…
Il y a quelques années, bêtement, comme des débutants, on avait fait le deuil du psyché. Mort et enterré, on s’était dit qu’il continuerait seulement de prospérer dans les coeurs de vieux hippies carburant encore au LSD. Oui, le psyché, et ses chemises à fleurs col pelle à tarte, était révolu, kaputt, dead. Ringard ? Presque.
Il faut avouer qu’on s’était largement trompé. Si des groupes en France comme Aqua Nebulla Oscillator nous avait déja mis sur la voie de notre erreur, Tame Impala avait enfoncé le clou. Le groupe australien (ils sont originaires de Perth) a d’ailleurs plongé le genre dans une très belle contemporanéité, en le rendant complètement solaire et hypnotique. Plus besoin de drogues, la musique était suffisante pour plonger son auditeur dans un état second.
Tout se confirme avec Jagwar Ma. Ce duo, composé de Jono Ma et Gabriel Winterfield, est aussi du pays des kangourous, et produit un son inimitable qui a mis tout le monde d’accord. Les critiques ont adoubé le premier album des petits protégés de Foals, “Howlin”, et ils sont attendus comme le Messie au prochain Pitchfork Music Festival de Paris.
Alliant les vieilles volutes psychés et les riffs hypnotiques de guitares avec un beat savamment dansant, on se retrouve à l’écoute de Jagwar Ma sur la piste, à suivre aveuglement la voix un peu aigue du leader, dans une chaleur intense. Vous voilà en train de faire des chorégraphies zarbis avec vos bras, possédé par le pouvoir du psyché. Comment a-t-on pu croire un jour qu’il était mort et enterré ?