Le Fat Wash est une technique qui permet d’aromatiser vos alcools à partir d’un corps gras. Dimitri Barclais, bartender du bar Les Bains à Paris, nous a expliqué le principe.
Dimitri Barclais, bartender du bar Les Bains à Paris, nous a présenté les recettes des cocktails “Cornelius Thoughts“, du sans alcool “I’m In Love With“, et enfin du “Shimmy Shimmy Ya !”. Dans ce dernier, le barman utilise un gin aromatisé au sésame : un “gin fat washé à l’huile de sésame noir”, peut-on lire sur la carte du bar. Nous avons voulu en savoir plus sur cette technique et Dimitri nous a expliqué :
“Le principe du Fat Wash est qu’on assemble un corps gras avec un alcool. On met ensuite le tout au congélateur pour que le corps gras remonte à la surface et qu’il soit facile à filtrer par la suite“.
Le bartender nous donne l’exemple du Fat Wash effectué pour le gin japonais du “Shimmy Shimmy Ya !”:
“À feu très doux, on va mélanger 70 cl de gin avec 5 cl d’huile de sésame. On laisse à feu très doux pendant une dizaine de minutes afin que le corps gras se mélange bien au gin. On place ensuite la préparation au congélateur pendant 24 heure minimum. À ce moment, le corps gras va remonter à la surface du gin et se solidifier.
Au bout de 24h, on récupère notre préparation, on retire la couche de gras qu’il y a à la surface du gin et on filtre le gin au filtre à café, pour qu’il ne reste pas du tout de résidu de corps gras. On obtient finalement un gin avec un arôme d’huile de sésame.“
La technique peut se reproduire avec tous les alcools et corps gras que l’on souhaite. Le barman avait, par exemple, associé un pisco avec de l’huile de coco sur la précédente carte du bar. Cela donnait un léger goût de coco au cocktail. L’alcool se conserve ensuite normalement.
“Le Fat Wash apporte une saveur supplémentaire au cocktail“, nous a appris le bartender.
Une dernier conseil : les alcools doivent avoir un degré assez élevé – au moins 40 degrés – pour que le Fat Wash se fasse bien et qu’ensuite il se conserve bien.
L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.
