A l’occasion de la sortie de son nouvel Extended Play “Fantasy”, nous avons discuté musique, aspiration et rêve avec Allure.
Allure, il en a. Sa musique, aussi. Une nouvelle fois, le jeune producteur dégaine de beaux synthés pour faire frissonner sa fanbase déjà bien étoffée. Dans un 4 titres qu’il baptise Fantasy et que l’on vous propose aujourd’hui d’écouter, Lorris Piasco synchronise une nouvelle fois la classe de son packshot avec celle de ses mélodies addictives. Si l’on pousse les portes de son univers aux premières secondes d’écoute, nous avons voulu lui poser quelques questions pour en savoir davantage sur lui.
L’allure d’Allure
Les costumes noirs, ton amour pour les oeuvres de Pierre Soulages… Ton univers visuel est assez sombre, il est pas tout de suite évident de l’assimiler à tes productions qui sont, elles, plutôt feutrées…
En matière d’image, le noir et la sobriété sont le comble de l’élégance selon moi. Ce sont mes goûts depuis l’adolescence. Mes influences en la matière sont plutôt à aller chercher du côté de messieurs Hedi Slimane et Yves Saint Laurent.
Que signifie Allure pour toi ?
Le pseudonyme “Allure” est justement un hommage à l’élégance française ainsi qu’à un savoir-faire français. C’est un pseudonyme qui exprime également une fierté de faire partie d’une scène musicale électronique française qui a une belle histoire et qui est de grande qualité.
Une identité musicale
Ton image pourrait faire penser à Gesaffelstein. Si ta musique n’a pas réellement de rapport avec la sienne, quels sont les artistes qui t’influencent ?
Je suis musicien et instrumentiste depuis une dizaine d’année et je suis notamment passé par le classique et le jazz. Et un jour j’ai voulu me mettre à la musique électronique. Je rend donc hommage à ceux qui m’ont donné envie de m’y mettre et qui ont marqué d’une empreinte indélébile la fin des années 2000 : Justice et SebastiAn. Ensuite dans les artistes qui m’ont le plus influencé, il y a beaucoup de génies de la Pop au sens large, comme MJ, Prince, Pharrell, Bowie, les Beatles, Sade, Gainsbourg, Stevie Wonder, Jamiroquai. Des compositeurs comme Erik Satie, Chilly Gonzales, ou encore Ryuichi Sakamoto. De nombreux morceaux disco-funk et quelques artistes rock. À vrai dire j’aime des choses très différentes car ce qui compte pour moi avant tout, c’est qu’un morceau soit bien composé et qu’il véhicule une émotion.
On a vu (ou plutôt entendu) que les mélodies ont été joliment travaillées sur ce nouvel EP, c’est par là que tu commences tes morceaux ?
Pas exactement. 90% du temps je commence mes morceaux en écrivant des suites d’accords. Puis, je vais y ajouter un certain nombre de couches pour les enrichir et construire mon morceau. Et effectivement, très souvent j’écris un thème mélodique par dessus, comme un chanteur écrirait un refrain. C’est mon côté pop.
Deux albums, une flopée d’EP et de remixes en seulement quelques années de carrières : tes nuits sont courtes ?
Je ne pense pas être si Stakhanoviste que ça. Il y a beaucoup d’artistes qui produisent moins que moi certes, mais on peut en trouver aussi un certain nombre qui produisent plus. Je produis à mon rythme, je prends le temps qu’il faut, j’ai même parfois le sentiment d’être plutôt lent… Et quand j’estime que c’est prêt pour être sortie, et bien ça sort.
Rêvons un peu…
Tu peux collaborer avec l’artiste de ton choix. Qui choisis-tu ? Pourquoi ?
J’ai le droit de balancer les noms les plus fous ? Alors dans ce cas là j’aimerais énormément travailler avec Kendrick Lamar (qui est pour moi de loin le meilleur rappeur à l’heure actuelle), Pharrell évidemment, Kanye West, Justin Timberlake, Lana Del Rey (avec qui d’ailleurs je collaborerais bien dans d’autres domaines), Mayer Hawthorne…
Ton rêve professionnel le plus fou ?
Faire un album avec en featuring tous les vocalistes que je viens de citer.
Ça vous a donné l’envie de danser ? Rendez-vous le 24 janvier au Social Club pour la Release Party de l’EP en compagnie de Lemarquis, Art Of Shades et Saje, ou sur iTunes pour ajouter les titres à votre iPod.
