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Rejjie Snow conduit l’art du rap à un niveau supérieur

Ecouter du Rejjie Snow, c’est comme manger un hamburger en smoking : c’est très cool et très classe à la fois. On vous propose de visionner son dernier clip, qu’il est également.

Aujourd’hui, nous allons dire du bien d’un jeune Irlandais qui monte, qui monte, qui monte : Rejjie Snow, rappeur signé sur l’agence de management d’Elton John et en première partie de Kendrick Lamar.

A contrario du rap bling bling, grosse caisse, “biatches”, Rejjie Snow se profile comme un poète 2.0. Dans ses chansons, il ne rappe pas sa cuite de la veille ou combien de joints il fume par jour comme d’autres peuvent le faire. Il entend bien “susciter une réflexion profonde“, dans “Lost in Empathy” Rejjie évoque le massacre des albinos en Afrique subsaharienne (en Tanzanie notamment, où les albinos sont considérés comme mystiques et leurs organes, sont, au même titre que les défenses d’éléphant, recherchés par les braconniers pour ensuite les vendre à un prix d’or). Pour lui, le rap est une source d’information à part entière, un rap intelligent qu’il met au service d’instru’ jazz très classes et un flow plutôt lent, souvent comparé à celui de Tyler, The Creator ou d’un Earl Sweatshirt.
Son dernier clip, mit en ligne hier, rentre dans la case “rap chic cool” avec des athomosphères à la David Lynch. Minimaliste, profond, pur et expérimental : un air frais souffle sur le rap.