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Nuit Blanche au fil de l’eau

On a bien cru d’abord que la Nuit Blanche risquait de s’avérer grise et sous parapluie. Mais les cieux ont fini par nous accorder leur clémence et c’est sous quelques gouttes de pluie à peine que des milliers de personnes ont pu déambuler et poser un autre regard sur la capitale métamorphosée. Une fois la nuit étoilée

On a bien cru d’abord que la Nuit Blanche risquait de s’avérer grise et sous parapluie. Mais les cieux ont fini par nous accorder leur clémence et c’est sous quelques gouttes de pluie à peine que des milliers de personnes ont pu déambuler et poser un autre regard sur la capitale métamorphosée.

Une fois la nuit étoilée, Paris s’est donc allumée et illuminée de toute part. De projets nomades en installations éphémères, les oeuvres foisonnent et vous prennent parfois par surprise au détour d’une rue, au coin d’un monument. C’est le long de la Seine, parcours évident et mystérieux, que la manifestation dédiée à la création contemporaine a pris ses quartiers cette année.

Du squat du 59 de la Rue de Rivoli, lieu atypique dans lequel pullulent les artistes surprenants, au panache de fumée des tours d’Ivry, le parcours se révèle riche en lumières et couleurs. Navire générateur de flammes sur le fleuve, nuage de bulles multicolores dans la cour du musée des archives, fanfare aux cuivres déjantés croisée sur les berges, la balade nocturne devient vite poétique et onirique.

Du soleil dans la nuit“, nous explique Laurent Grasso en illuminant le toit de la Samaritaine de cet oxymore. Pari réussi pour la capitale qui refuse de se noyer dans le formol de son statut de ville musée. Car au delà des bâtiments historiques renouvelés, c’est l’espace urbain tout entier qui est sans cesse mis en valeur par l’événement. Chantiers, constructions industrielles, architectures modernes : tout devient prétexte pour vivre une expérience inédite dans lequel émerveillement et magie côtoient tradition et déconstruction de l’espace urbain. De quoi tenir éveillés les plus réfractaires et endormis des Parisiens.

Une chronique de Monsieur B.