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Mike Simonetti, étalon disco

Il en a fait peu mais ça compte beaucoup. Il, c’est Mike Simonetti, l’autre tête d’Italians Do Better, le berceau de la renaissance Italo Disco. Il joue dimanche avec Todd Terje à la Villa Schweppes à Cannes, l’occasion de vous le peindre en quelques lignes.

Tous les bons duos fonctionnent par complémentarité. On vous évite une liste exhaustive mais les deux fondateurs du label Italians Do It Better – Johnny Jewel et Mike Simonetti – ne font pas exception à la règle. Et lorsque d’un côté de la balance vous avez le flamboyant Johnny Jewel, Mike Simonetti ne peut-être que… très discret. C’est pourquoi il est l’hémisphère taiseux à la tête du label, laissant à Jewel (qui joue dans les plus gros groupes maisons, Chromatics, Simmetry et Glass Candy), le soin de la direction artistique quand lui préfère gérer l’aspect administratif. Vous vous demandez pourquoi nous consacrons un article à l’expert-comptable d’un label à moitié oisif ? Eh bien parce qu’à défaut d’être vraiment trésorier, Simonetti est le gardien d’un trésor, tout en vinyle, conservant des heures, voire des jours, voire des semaines d’Italo-disco. Il la préserve, ses grands hits, ses raretés, et la transmet lors de ses sets. Oui, Simonetti produit peu – seulement un LP (en 2011) et essentiellement de l’italo disco dont les codes sont souvent trop précis pour que le grand public apprécie les nuances – mais Simonetti mixe beaucoup. Si l’on ajoute à ça le fait que Mike ait monté Italians Do It Better (en 2008) pour sortir les albums de Chromatics et Glass Candy, on s’aperçoit que monsieur a clairement été la sagefemme de la renaissance Italo Disco. On pourrait s’appesantir sur les autres labels de Mike (dont Troubleman Records ou Perseo) mais la plupart n’étant plus vraiment en activité, nous nous arrêterons sur tout le visqueux, le vicieux et le synthétique qu’il a apporté à la disco moderne.