New York a hébergé pendant longtemps la scène indie rock. Des Strokes à MGMT, la Pomme perd actuellement de son influence au profit de Los Angeles. Bye Bye les jeans serrés et l’air de s’ennuyer, et bienvenue sur une scène qui sent bon les couronnes de fleurs et les minis-shorts.
New York a hébergé pendant longtemps la scène indie rock. Des Strokes à MGMT, la Pomme perd pourtant actuellement de son influence au profit de Los Angeles. Bye-bye les jeans serrés et l’air de s’ennuyer, et bienvenue sur une scène qui sent bon les couronnes de fleurs et les lunettes rondes.
Une chaleur s’empare actuellement de la scène indie. A l’image du festival Coachella, la tendance rock porte dorénavant des minis-shorts découpés dans de vieux jeans, des chemises vaporeuses et des bracelets autour des poignets. Une vague de nouveaux groupes venant de la Côte Ouest a en effet déferlé sur la planète, imposant un son lo-fi tout doux dans tous les écouteurs. Autant impregnée d’influences psychédéliques que de guitares électriques, qui lui donnent un côté un peu sale et vintage, le rock, c’est sur, a déménagé et vit désormais en Californie.
La bande-son de l’été
Ville des Doors ou encore des Beach Boys, Los Angeles possède un son qui n’a cessé d’évoluer. À l’image des morceaux de , Warpaint, ou Foxygen (grand succès de ce début d’année), la musique se fait la bande-son des longs trajets en voiture pour rejoindre la plage, avec sa planche de skate ou de surf dans le coffre. Un imaginaire qui revient d’ailleurs de manière récurrente dans leurs clips, au travers de longues routes sinueuses et de traversées du désert. De la tendance soft (les très douces ), en passant par le garage () ou le punk (Fidlar ou Ty Segall), voir l’expérimental (Ariel Pink, qui posait récemment pour la campagne Saint Laurent Paris aux côtés de Marylin Manson), tous dégagent une atmosphère commune, quasi-atmosphérique, rappelant ces journées à ne rien faire au bord de la piscine. Une scène qui sera la bande-son parfaite d’un été qu’on espère caniculaire…
Un son particulier
Mais à quoi reconnaît-on le son californien ? Une batterie carrée qui gambade, un intérêt spécial pour les choeurs, une voix un peu retravaillée avec un écho, une guitare douce et harmonieuse, et la présence sporadique de synthés vintage. Le son n’est pas propre, enregistré sans désir de perfection, mais d’authenticité. Il offre ainsi un voyage dans les années 70, sans renier une vraie modernité et déclenche un effet particulier : il donne envie de prendre la route les fenêtres ouvertes sur une autoroute déserte. Los Angeles, dernier arrêt sur la route 66, on arrive.
Marine Normand