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Jeff Mills à la rencontre de Jules Vernes pour son Intuitions Project

La “rencontre” entre l’auteur français et l’incontournable visage de la techno s’est faite dans le cadre de son Intuituions Project. Un album techno inspiré des grands de ce monde. Sa sortie est prévue en 2018.

Le concept né en 2015 est simple : composer dans des lieux gorgés d’histoire, chers aux grands artistes qui ont pu peupler ce monde. C’est la raison pour laquelle le natif de Détroit était de passage à Amiens les 24 et 25 octobre derniers, pour une dernière session d’enregistrement avant de finaliser cet opus.

Jeff Mills s’est plus précisément rendu dans le bureau qu’occupait Jules Vernes, pour y enregistrer, en live, un ensemble de morceaux qui figureront dans son Intuitions Project prévu pour 2018. Il confiait d’ailleurs aux micros de France 3 : “Jules Verne est une immense source d’inspiration dans mon travail. J’ai lu ses livres, je l’ai admiré toute ma vie donc être ici est vraiment un honneur pour moi. Il ajoute : “Cette pièce est gorgée de secrets. Aucun autre endroit au monde ne ressemble à celle-ci”.

Les séances d’enregistrement se sont faites à huis clos mais le musicien américain a pensé à ses fans picards et a organisé un événement à cette occasion, dans un cinéma d’Amiens. Une soirée spéciale durant laquelle était projeté le court-métrage muet du réalisateur français Georges Méliès, Le voyage dans la lune, sur lequel Jeff Mills a ajouté sa bande-son.

Le projet Intuitions Project a été amorcé il y a deux ans. Le producteur était alors de passage à Amsterdam pour l’ADE. C’est là qu’il a pu visiter l’ancienne demeure du peintre néerlandais et y enregistrer ce qui était alors le premier morceau de l’album.

Le producteur expérimental prenait déjà les choses au sérieux. Il a expliqué être passé par Le Louvre pour y étudier l’oeuvre de Rembrandt, par exemple. Plus tard, au micro d’une chaîne néerlandaise, ce dernier est revenu en détail sur la genèse d’Intuitions Project : “J’ai pensé qu’il serait intéressant de capturer l’acoustique, l’atmosphère de [ces] lieux de vie et de traduire le tout via un medium complètement différent, à savoir la musique électronique”. L’année suivante, c’est à Tokyo que l’Américain a posé ses valises et ses synthés. Il visitait alors le studio d’Osamu Tezuka, auteur notamment d’Astro, le petit robot.