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5 morceaux de Bossa Nova pour briller à la mi-temps!

Avec la Coupe du Monde au Brésil, il est de bon ton de parler de la Bossa Nova. Voici 5 morceaux qui vous permettront d’impressionner vos “copains du foot”.

Avant d’aborder à proprement parler de cette musique, il faut d’abord replacer le contexte de son apparition. C’est un guitariste, João Gilberto, qui va être au centre de l’invention et de la création du registre : dans les années 50, cet autodidacte va se casser les dents en tentant de jouer comme musicien d’accompagnement du côté de Rio de Janeiro.

Face à ce constat, il n’aura de cesse de travailler à trouver un nouveau moyen d’expression, et finira par dévelloper un style de jeu qui, s’il est inspiré du jazz, lui sera propre. En 1957, l’artiste rencontre le compositeur Tom Jobim avec lequel il va mettre en musique un poème de Vicinus de Moraes pour la chanteuse Elizeth Cardoso : “Chega De Saudade” sera le premier grand succès populaire de la Bossa Nova.

La véritable explosion internationale viendra en 1962 : son morceau “A Garota de Ipenama” sera un best seller mondial. Il ne faut pas se tromper : la Bossa Nova n’est pas une musique populaire. Comme ici, en contant la vie d’une jeune bourgeois d’Ipenama (quartier ultra favorisé de Rio de Janeiro), cette musique s’adresse particulièrement à une classe plutôt favorisée.

En 1964, un coup d’état militaire vient mettre un terme à la liberté artistique. Pendant que la Bossa Nova s’exporte hors du Brésil, se développe une véritable révolution musicale : alors que Jobim triomphe partout dans le monde, la nouvelle génération se nourrit du travail des anciens pour se lancer dans des protest songs et des morceaux plus rock, psyché, à l’image de Gilberto Gil. Ce répertoire connaîtra une vraie adhésion : les classe moyennes et populaires vont se retrouver dans ces critiques voilées mais comprises par tous de la dictature.

Avec l’internationalisation de la Bossa, le monde entier se réapproprie ces rythmiques très particulières. En France, par exemple, le groupe 70’s Atom Cristal, qui est aujourd’hui régulièrement qualifié de “Kraftwerk du périph'”, avait pondu plusieurs morceaux nourris de Bossa électronique carrément passionnants. Le disque vient d’être ré-édité par SerendipLab et est trouvable chez tous vos disquaires. Écoutez plutôt :

Aujourd’hui, les jeunes artistes d’Amérique Latine ont tendance à réactualiser les musiques de leurs (grands) parents. On pense notamment au label ZZK pour la Cumbia. La Bossa Nova, si elle se prête moins à ce genre de démarche du fait de son origine moins populaire, à tout de même vu certains artistes s’attaquer à elle. Le résultat se rapproche très naturellement de la musique Lounge, un peu désuète ces derniers temps, mais toujours intéressante à connaître aujourd’hui.

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