Muse revient avec un nouveau clip, “Psycho” pour teaser la sortie de leur prochain album Drones. Que penser de ce titre, à mi-chemin entre recyclage déformé et auto-caricature ? Ou pire encore…
Ça fait une paye que Muse n’est plus au top. Pourtant, le groupe a encore une fanbase solide et massive, qui remplit les salles, supporte les essais souvent maladroits de leurs idoles. Le groupe tentait, quoi qu’on puisse en penser, de créer quelque chose, d’ouvrir leur propre voie dans la pop culture.
Revue malhabile
Mais aujourd’hui en livrant un nouveau single “Psycho” (le premier extrait de Drones, leur 7e album studio attendu pour le 8 juin 2015), Muse semble dans le renoncement. En effet, derrière des concepts un peu fumeux façon complotiste option drone se cache un morceau qui ne veut plus chercher quoi que ce soit : on est dans la (mauvaise) revue la plus évidente.
Dans une inspiration très premier degré du patrimoine blues rock, Bellamy sort un gros riff dans la lignée évidente d’un “Personal Jesus”. La production est ultra rock US, batterie (avec gros roulements) au premier plan, saturations hard-rock : tout ça n’est pas du meilleur goût, et montre qu’à défaut d’avoir trouvé ce qu’ils cherchaient depuis tant d’années, ils ont décidé de revêtir le cuir de biker le moins noble des États Unis.
Collage facile au (mauvais) goût fade
Autre pompe honteuse : les leads interventionnistes à la Jack White sont intercalés par endroit pour rendre ce “Psycho” moins redondant. Si cet emprunt avait déjà lieu lors de certaines de leurs précédentes exactions, c’était de manière moins marquée. Une chose reste à travers les disques de Muse : cette idée d’un rock un peu agressif mêlé à des lignes de voix grandiloquentes, mais c’est ici tellement pris au pied de la lettre que ça en devient auto-caricatural. Tout ceci n’est finalement qu’un collage facile qui n’a pour lui que le goût fatal de la fadeur.
Souhaitons que les autres morceaux de leur prochain album prévu pour Juin soit d’un tout autre registre. Sinon, on se dirige droit vers un fiasco absolu. On vous laisse le plaisir d’admirer toute la beauté de la video qui accompagne le morceau.
