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Le slow listening remet-il en valeur l’objet musical ?

Si les mélomanes hardcores y sont habitués depuis longtemps, c’est le grand public qui, doucement, découvre le Slow Listening. De quoi s’agit-il ? A l’image du fast-food, notre consommation moderne de musique est rapide et utilitaire. En réaction, de plus en plus de gens ralentissent le rythme pour se concentrer sur le

Si les mélomanes hardcores y sont habitués depuis longtemps, c’est le grand public qui, doucement, découvre le Slow Listening. De quoi s’agit-il ? A l’image du fast-food, notre consommation moderne de musique est rapide et utilitaire. En réaction, de plus en plus de gens ralentissent le rythme pour se concentrer sur le meilleur. Découverte.

Fondamentalement, le Slow Listening se base sur trois grands principes : rejeter les singles pour écouter les albums et compilations en entier, consacrer des plages horaires à la seule écoute de musique et en profiter sur un système audio de bonne qualité. Changer la façon dont nous écoutons nos artistes favoris pour mieux les retrouver ? On vous offre un petit tour d’horizon des différentes mises en pratique de cette philosophie.

D’abord, la plus soft. S’équiper de bons écouteurs, et n’ajouter sur son iPod que des albums entiers. Là où d’habitude, vous jouiez votre player en aléatoire, vous déciderez consciemment cette fois de choisir tel artiste et tel album pour vous immerger dedans. Certains vont même jusqu’à acheter un casque qui réduit les bruits environnants pour mieux rentrer dans les disques. Mais interdiction de jouer des titres sur les enceintes d’un ordi portable : beurk !

Ensuite, une version intermédiaire : on retourne acheter des supports physiques, vinyle, cassette, qu’on jouera sur le lecteur dédié, à la maison. En effet, ces deux supports sont parfaitement adaptés au Slow Listening, sachant qu’il est moins simple de changer de track que sur un CD. Le fait de retourner le disque (ou la tape) à mi-parcours est plus que ludique, il nous maintient vers la platine dans un cadre d’écoute active.

Pour finir, les plus hardcores rejettent toute tentation numérique. Bye bye le mp3 ! Besoin d’écouter des albums existant uniquement en digital ? On les récupère sur iTunes ou autres et on les enregistre sur une cassette. La tracklist restera donc fixe, jusqu’à ce que l’on décide de les réenregistrer, et donc prendre du temps, pour y mettre de nouveaux morceaux. A la maison, on jouera des galettes noires, en 33 tours (album) ou 45 tours (single), près de la platine avec un whisky ou un café, prenant le temps de ne rien faire d’autre qu’apprécier ce que l’on écoute. Dans les transports, on lira un bouquin, la presse ou on consultera ses mails. Mais plus de musique du tout : elle vaut mieux que ça !

Quel que soit votre mode de Slow Listening, l’intérêt reste le même : découvrir un disque en entier, prendre le temps d’apprendre à aimer chaque morceau. Mieux, de se ré-entourer de l’objet musical, souvent magnifique. Et ce n’est pas réservé aux indés : , par exemple, a sorti plusieurs maxi en vinyle, et on trouve même des picture-discs non officiels sur eBay. Et c’est aussi l’occasion de faire des découvertes inattendues, en achetant des disques pour la beauté de leur pochette. En plus, d’occasion, ce n’est pas forcément cher, quand on sait que le bac à soldes de Born Bad recèle de 45 tours à 1€ ou 2€ !

On vous propose de vous y mettre, un jour seulement, peut-être même avec des CDs ou simplement en faisant bien attention à écouter de la musique dans une vraie philosophie Slow. Vous nous en donnerez des nouvelles !