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Deerhunter, PNL… le Rayon Frais du 30 octobre

Techno-apocalypse, nouveau rap du cru, revival (?) dream pop : voici les albums à ne pas louper en ce vendredi 30 octobre…

Plus Tony que Sosa…

Quelques mois seulement après la sortie de leur premier album QLF (Que La Famille), les deux frères du 9.1. reviennent avec Le Monde Chico. Un clin d’oeil on ne peut plus évident à Scarface de Brian de Palma, film qui a forgé le caractère de générations entières… PNL a déjà inondé le net de ses vidéos toujours impeccables, et de couplets à la violence tranquille. Pour un deuxième album, il faut toujours confirmer, ne pas tomber dans les éventuels travers du premier album. Peu de risques, puisque le premier en comportait peu. Avec des renforts de leurs proches, le duo, qui a décidé de rester indé, confirme ce que tout le monde pensait et qu’Ademo déclarait dans “Différents” : “9.1. c’est l’Brésil”. L’album rap hexagonal de cette fin d’année, et de loin.

PNL – Le Monde Chico (QLF Records)

Les débuts commerciaux de Little Simz

La jeune rappeuse du nord de Londres distille depuis 2013 des mixtapes à tour de bras, autant vous dire qu’elle carbure. Techniquement au dessus de ce qui se fait n’importe où, l’artiste sait exactement où elle veut aller. A Curious Tale of Trials + Persons vient au moment où la jeune fille a atteint la maturité qu’il faut pour réussir. On est tous éclaboussés par son talent depuis un moment, et cet album vient confirmer ce qu’on espérait depuis pas mal de temps : le Royaume-Uni peut enfin compter sur quelqu’un d’autre que Skepta pour se faire respecter à l’international, sans “tricher” et sonner américain. Enfin !

Little Simz – A Curious Tale of Trials + Persons (AGE : 101 Music)

Cheap Riot : un traité de rock’n’roll

Ils n’ont pas inventé l’eau tiède, mais ça n’empêche pas les Cheap Riot de sortir un excellent premier album. D’ordinaire, on aurait appuyé sur la gâchette devant tant de gimmicks, mais on ne peut aujourd’hui nier le charme improbable de ce disque hors du temps : revoilà du rock’n’roll stylé, sexy et enivrant, dépassant les clichés du garage US pour retrouver l’essence excitante des cuirs et des saturations. L’addiction qui vient après une moue initiale est toujours la plus jouissive, le long format de ces parisiens ne fait pas exception.

Cheap Riot – Ballroom Portraits (Requiem Pour Un Twister) CC

LDE 002 : dans l’oeil du cyclone

L’air de rien, Lost Dogs Entertainement s’impose doucement comme une maison techno face à laquelle il ne faut jamais détourner le regard. En témoigne ce nouveau 45 tours ravageur partagé par deux inconnus au bataillon, Lost Soundbytes et Your Planet Is Next, qui s’avérera être un véritable must-have pour quiconque aime la techno d’aujourd’hui. La face A est une apocalypse au format club, quand la face B et son groove mazzocchettien prouve qu’on peut faire tenir un boucle pendant 5 minutes sans générer la moindre seconde d’ennui. Deux tracks, deux frappes : simple et merveilleux.

Lost Soundbytes et Your Planet is Next – Entertainers vol. 2 (Lost Dogs Entertainements) CC

Deerhunter : la grâce éternelle (ou presque) ?

Deerhunter lachent donc Fading Frontier, leur album aux milles promesses. Pop, d’abord et surtout, avec le manifeste de délicatesse “Snakeskin” qui avait étonné l’assistance par sa fausse simplicité. Mélodique aussi, comme en témoigne “Breaker”, l’autre single qui avait annoncé la sortie de l’album. Bref, une bombe de délicatesse qui devrait encore faire son effet. Y aurait-il un genre d’early revival dream pop en cette rentrée ?

Deerhunter – Fading Frontier (4AD)