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Y-a-t-il une nouvelle disco ?

On est d’accord, c’est souvent dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes : mais ne faut-il pas toujours essayer de réactualiser les genres ? Et dans ce cas, que dire du retour de la disco ?

On est d’accord, c’est souvent dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes : mais ne faut-il pas toujours essayer de réactualiser les genres ? Et dans ce cas, que dire du retour de la disco ?

On vous en avait parlé dernièrement : la disco fait son grand retour. Souvent décrié, le genre revient par la grande porte, grâce notamment aux Daft Punk, et à l’album Random Access Memories. Les deux robots quittent ainsi les sentiers (trop) battus de l’électro, dont ils considèrent avoir fait le tour, pour s’aventurer du côté instrumental. Et quel meilleur genre musical que la disco pour attirer les gens sur le dancefloor ?

C’est vrai que les temps ont bien changé, et qu’il faut trouver de nouvelles alternatives pour convoquer les clubbers sur la piste. En 2013, comme nous l’expliquait notre rédacteur en chef invité, Sylvain Quimene : “il n’y a plus vraiment de lieu consacré à la danse, les gens ne se préparent plus pour sortir le samedi soir. Il y avait un vrai truc communautaire dans les années 1970, les gens ne sortaient pas forcément pour boire, mais pour bouger : il faudrait peut-être relancer l’idée !

Pour être sûr de réussir leur coup, les Daft Punk ont donc fait appel aux professionnels du genre : Nile Rodgers, du mythique groupe Chic, ou encore Gorgio Moroder, connu pour ses collaborations avec Donna Summers. A l’écoute de l’opus, il est vrai que l’album est diablement efficace. Pourtant, comme a pu le noter Gunther Love, “c’est ce qu’écoutaient mes parents il y a trente ans” !

Si les Daft Punk ont pris un risque en choisissant de se tourner vers la disco, ils n’ont pas vraiment renouvelé le concept même du genre. Ils ont ainsi utilisé des instruments et autres claviers vintage, et ont même enregistré la voix de Moroder grâce à des micros venant tout droit des 70’s. Et, alors que de nombreux DJs essaient depuis constamment d’apporter une touche contemporaine à la Disco (Todd Terje, Lindstrom ou encore Dimitri From Paris) avec la Nü Disco, ces derniers sont restés les grands absents de cet opus, les Daft Punk préférant inviter des grosses stars de l’indie comme John Casablancas ou encore Panda Bear, pour le touche contemporaine.

Résultat ? On est un peu frustré à l’écoute de certaines tracks. C’est sûr, on se croirait en 1977 : mais ce n’est plus vraiment le cas… Proposons un vrai renouveau du genre : la disco mérite bien cela, non ?