Skip to content

We Love Green : Le dancefloor prend le pouvoir !

Du soleil et de la pluie, un cadre idyllique et verdoyant, quelques bonnes claques musicales, Sophie et Ratatat en tête, des toilettes sèches et de la nourriture bio… Retour en photos sur l’édition 2015 du Festival We Love Green.

Attendu au tournant après les quelques déconvenues organisationnelles des éditions précédentes (site trop petit pour l’affluence, manque d’approvisionnement en eau et nourriture…), le festival We Love Green se devait de mettre le paquet pour son 5e anniversaire. Installé depuis ses débuts au Parc de Bagatelle dans le bois de Boulogne, qu’allait nous réserver le festival éco-responsable cette année ? Une chose était certaine avant d’y mettre les pieds : la prog allait être à la hauteur avec, pêle-mêle, Django Django, Nicolas Jaar, Ratatat, Shlohmo, Sophie, Ben UFO…

Jour 1, du soleil et une scène club à tomber

12h30, arrivée au Parc de Bagatelle, première impression : le site a été agrandi, offrant plus d’espace de circulation. On respire à We Love Green, une bonne chose ! Avant le début des lives, direction les stands de restauration bio et équitable, disséminés un peu partout sur le site. Une belle offre mais notre choix va au plus simple, le 1er stand à notre portée : “Désolé mais on n’a pas encore d’électricité pour l’instant, revenez plus tard !“. Aie, ça commence mal…

Fausse alerte, le courant est très rapidement rétabli. Le délicieux risotto rouge et le carrot cake de la Guinguette d’Angèle nous ont entretemps sauvé de la famine, avant d’entamer la série de concerts du jour. Si la grande scène propose ce samedi une mise en jambe rock avec H-Burns et Allah Las suivi de l’afrobeat de Seun Kuti (fils de Fela Kuti), notre attention se porte principalement sur la “scène club” : Teki Latex & Orgasmic pour chauffer l’ambiance, rattrapés par Redhino, Shlohmo et le mystérieux Ghost Culture, ces 3 derniers en formation live.

A peine le temps de se reprendre que Sophie, nouvel espoir UK House, retourne le public avec ses hits électroniques hyper catchy. On frôle le mauvais goût (c’est voulu), on est à deux doigts de l’overdose kawaï mais c’est définitivement bon. Retour près de la grande scène : le public est bien au rendez-vous, déchainé pour la fin du concert de Django Django et trépignant d’impatience pour la tête d’affiche Christine & the Queens. Comme à son habitude, un show bien rodé, une interaction poussée avec son public tant aimé et beaucoup de “chaleur humaine”.

Y.G

Jour 2, de la pluie et des vibrations sonores

Côté concerts, les Américains et les Anglo-saxons bien présents

Festival pluvieux, festival heureux ? En cette journée de météo capricieuse, la scène s’est déchaînée contrant la pluie et ses interruptions trop rares. C.A.R a ouvert le bal avec la présence de quelques personnes venues bien équipées, tout doucement. Citizens!, le groupe londonien au style imparable – clin d’oeil à G.Kero et ses animaux, jeune marque française qui habille de nombreuses personnalités de la musique – s’est emparé du micro, sans relâche et impulsant un après-midi dans la bonne humeur et la bonne ambiance. La belle découverte de We Love Green revient à Lapsley, une chanteuse aux inspirations soul dans la même veine musicale qu’Adèle. Les cheveux blonds décolorés dans le vent, devant son micro ou son piano, Lapsley pose sa voix avec douceur et intensité. On se laisse bercer et enchanter, non pas à la lueur d’une quelconque bougie mais au rythme de la pluie qui tombe sur la paille et l’herbe de ce We Love Green transformé en We Love Rain. Entre deux concerts, un discours vient nous alerter des dangers et de la sauvegarde nécessaire des baleines, en anglais.

C’est là tout l’enjeu de ce festival, prendre part à des discussions sur l’environnement, la nature, tout en se plaisant devant des performances vocales et des présences d’artistes assez exceptionnels. En témoigne l’arrivée électrique de Joey Badass, le rappeur américain qui a fait un véritable show d’une heure, les groupies hurlant des ” Joey “, ” Joey ” à perte de voix… Même effet, moins glamour avec Julian Casablancas, sans les Strokes mais accompagné par The Voidz. Première déception de la journée, la pluie n’aidant pas le chanteur qui, sur scène s’est donné au maximum mais a écourté sa prestation et sa performance en ce dimanche grisé. 22H30, le duo Ratatat sur scène, c’est une foule de festivaliers qui se retrouvent pour assister à l’un des meilleurs moments du week-end, leur live à base de guitare électrique, sans chant mais avec une intensité que l’on n’est pas prêts d’oublier. Une journée qui se termine sur une belle note tout comme elle avait commencé, avec la rencontre de ces derniers avant l’ouverture du festival, bientôt sur Villa Schweppes.

Une scène dancefloor au top niveau

C’est Flavien Berger qui, dès 14h30, a ouvert le bal de ce We Love Green planqué sur une deuxième scène, derrière les arbres bien verts du Parc de Bagatelle. Avec ses intonations cosmiques, ses désirs de performance et du public, Flavien Berger a tout donné et c’était pour lui sa première grande scène. Mission accomplie, lui qui s’éveille au rythme des prestations qu’il donne, un peu partout en France. Pional en live a pris la relève, très vite succédé par Roman Flügel et Barnt. Et là, c’est une véritable claque qui commence et qui ne va pas s’arrêter avant 23h, la fin du DJ set de Nicolas Jaar. Barnt, DJ et producteur allemand a su impulser une techno qui a résonné jusqu’au fin fond du Parc parisien, en duo efficace avec Roman Flügel, véritable pilier de la house minimale. Ben Ufo, classé au 7ème rang des 100 meilleurs Djs au monde en 2014 par Resident Advisor n’a pas failli à la règle et à l’exigence du festival, misant sur une programmation pointue et qualitative.

Sur cette même scène, le jeune prodige Daniel Avery, protégé d’Erol Alkan, a littéralement enflammé la pelouse de We Love Green, à base d’électro voyage venant arrêter la pluie. Une foule de plus en plus grande, de plus en plus oppressante jusqu’à l’arrivée de Nicolas Jaar, la tête d’affiche de cette journée en clôture de Festival. Un événement qui, d’un samedi ensoleillé à un dimanche pluvieux était riche en surprises sonores, évasions musicales et courses sur gazon béni.

S.C