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Un soir à la Concrete…

On vous parle des soirées Concrete depuis plus d’un an déjà mais on n’avait jamais eu l’occasion d’aller faire un reportage là-bas. C’est désormais chose faite en ce vendredi 14 mars au soir. Retour sur notre périple nocturne.

DJ Sneak est une institution. L’un des producteurs majeurs de Chicago avec Derrick Carter. Il vient rarement se produire en France et on a donc été (agréablement) surpris de le voir programmé ce vendredi 14 mars à la Concrete. Du coup, on s’est dit qu’on allait faire d’une pierre deux coups et y aller pour profiter du set de cette légende, tout en prenant quelques photos sur le bateau Port de la Rapée que l’on n’avait pas encore eu l’occasion d’arpenter.

C’est un peu avant 1h du matin que l’on débarque sur les Quais de Seine dans le 12ème arrondissement. La soirée a débuté à 20h et “il y a déjà du monde à l’intérieur”, nous apprend le physio. Il y a aussi du monde qui attend pour rentrer. Une jeune fille derrière nous dans la queue nous renseigne : “Des gens viennent ici de toute l’Europe. Les Concrete sont, dans le milieu électro, une référence mondiale !”. On n’a pas affaire à des amateurs. On le constate d’ailleurs dès l’entrée : “Les garçons c’est ici et les filles c’est l’autre file”, ordonne un vigile à un groupe qui s’apprête à entrer. Ça ne plaisante pas…

Finalement, après avoir passé le sas de sécurité et traversé l’immense terrasse (le futur spot de l’été ?!), on pénètre enfin à l’intérieur. Le producteur de techno Chicagoans Hakim Murphy a remplacé le DJ résident S3A derrière les platines. On se fraye un chemin dans la foule pour le shooter. L’air est un peu moite et la fumée nous empêche de voir à plus de deux mètres. Et puis, soudain, un bras nous tire un peu à l’écart. Il s’agit de l’un des organisateurs : “Vous avez une autorisation pour prendre des photos ?”. Réponse affirmative. “Très bien, je vous laisse dix minutes alors et soyez discrets, on n’a pas l’habitude de ce genre de choses”. Ok, on fera donc profil bas et on se contentera de shooter seulement quelques têtes. Ce n’est finalement pas plus mal parce que, vers 2h, le club semble vraiment rempli (presque 1 300 personnes avaient répondu présents sur la page Facebook de l’évènement !). “Tu plaisantes, c’est ça pour vous du monde ?”, nous lâche Sebastien De Vaux, l’un des RPs des soirées Concrete à qui l’on confie notre agoraphobie. Il ajoute : “Le club a déjà été bien plus bondé que ça ! Il faut que bous veniez un dimanche”. La clientèle est, paraît-il, différente, dixit un inconnu près de la cabine des DJs. Les habitués des sessions dominicales seraient des connaisseurs, des professionnels de la nuit, surtout.

Il n’empêche que ce soir-là, on n’a pas non plus affaire à des ignares. Tout le monde est là pour la musique et on le remarque dès que, vers 2h30, lorsque la tête d’affiche DJ Sneak commence à mixer, emmenant avec lui une foule de personnes sur la piste. On suivra le mouvement et on restera un peu pendant son set, pour finalement prendre la direction de la sortie sur les coups de 4h. “Ah c’est vous les journalistes qui venez faire un sujet ce soir ?”, nous lâche le vigile à la porte avant de nous appeler par notre prénom. L’équipe s’est donc très rapidement passée le mot quant à notre venue. On a vraiment affaire à des professionnels.

Le plus de la soirée : Le line-up. Mais on n’en attendait pas moins des organisateurs qui ont, aujourd’hui à Paris, les plus beaux plateaux de soirées électro underground.

Le moins : Des vigiles arpentent la salle de long en large à l’affut du moindre dérapage. On se sent un peu épiés…

La rencontre de la soirée : Brice Coudert, l’un des fondateurs de la Concrete : “Si on refuse les appareils photo c’est que ce n’est pas la politique de la maison de venir se faire shooter à nos soirées. Ici, les gens viennent pour le son”. Honorable.

Le ragot de la soirée : Saviez-vous que Sneak s’était embrouillé avec Seth Troxler sur Twitter en avril dernier ? Toute l’affaire ici !