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Snakehips : le nouveau R’n’b anglais se pare d’électro

Le duo était de passage dans la capitale, l’occasion d’en savoir un petit peu plus sur ceux qui aident l’Angleterre à devenir toujours plus soulful…

Snakehips vient tout juste de sortir (à la mi-avril) un quatrième EP appelé All My Friends. Le duo formé par ces deux Londoniens lourdement inspirés par l’âge d’or du r’n’b américain s’est pour l’occasion associé à des pointures contemporaines du genre : Chance, The Rapper, Tinashe ou encore le protégé de Dr Dre : Anderson .Paak. Un EP court dans la durée, mais qui fera très certainement planer l’ombre des influences européennes du groupe anglais sur le genre américain pour un bout de temps…

Villa Schweppes : Vous venez tous les deux de Londres, mais vous ne vous connaissiez pas vraiment avant d’arriver en Chine, où vous vous êtes rencontrés dans un bar à cocktails ; c’est bien ça ?

Ollie : Oui, à Hong Kong.
James : Pourtant on vient tous les deux de Londres !
Ollie : En fait, c’est un sacré coup de chance, notre rencontre. Il n’y avait rien de prévisible. On s’est rencontré dans un bar, on a bu un verre ensemble et on a commencé à parler musique. C’est comme ça qu’on a sympathisé. On faisait déjà de la musique tous les deux à l’époque, donc c’était un joli icebreaker.

Maintenant que c’est plus clair, on aimerait savoir comment vous vous percevez. Vous êtes plus un duo de deejays, de producteurs ou alors de musiciens tout simplement ?

James : On ne se voit vraiment pas comme des deejays. On est plutôt des producteurs en fait, on pourrait presque dire des musiciens, mais ce n’est pas le cas vraiment, là non plus.
Ollie : Je suis assez d’accord, oui.

On fait toute notre musique à l’ordinateur

Parce que vous ne programmez votre musique que sur ordinateur ? Il vous est déjà arrivé d’enregistrer avec d’autres procédés ?

James : On fait tout à l’ordinateur. On n’utilise pas vraiment de synthés ou autre. Par exemple, Ollie joue de la guitare et on pourrait se motiver et enregistrer quelque chose, mais on se dit parfois que oui, notre musique manque d’instruments.
Ollie : Ca arrivera surement quand on aura un grand studio avec tout plein d’espace et qu’on pourra y brancher toutes sortes de choses.

En voyant la vidéo pour le clip de ” All My Friends “, on s’est vraiment dit qu’il y avait quelque chose de cinématique là-dedans. Ca nous rappelait beaucoup par exemple le cinéma de Nicolas Winding Refn. C’était quelque chose de volontaire ?

James : On aimerait tellement te répondre que oui… (rires) Mais je crois savoir que notre réalisateur s’en est inspiré, si je ne dis pas de bêtise.

Du coup, comment avez-vous travailler sur cette vidéo ?

James : On a échangé beaucoup d’idées, surtout. Entre Ollie, Mr Whitmore et moi même. Au final, on a retenu l’idée de Mr Whitmore, qui nous semblait la plus appropriée pour mettre ce track en valeur.

Sur le morceau en lui-même, c’était pareil ? Chance, the Rapper et Tinashe ont-ils fait partie du processus de création, ou alors est-ce que vous leur avez envoyé le morceau tel quel, et ensuite, à eux de remplir les blancs ?

Ollie : On a fait le beat et écrit le refrain. C’était l’an dernier à Londres. Et puis on les a contactés. On leur a demandé s’ils étaient partant, et c’était le cas.
James : Tinashe est sur le même label que nous (RCA, ndlr), ça aurait du accélérer le processus mais au final, ça nous a quand même pris pas mal de temps, de ramener tout le monde sur ce même morceau.

Vous procédez toujours de la même manière lorsque vous collaborez avec d’autres artistes d’ailleurs, ou alors est-ce que c’est plus fluide d’habitude ?

Ollie : Non, d’habitude, on préfère être en studio avec les personnes avec lesquelles on fait de la musique. Mais pour ce coup-ci, les emplois du temps étaient chargés de tous les côtés. C’est pas facile de travailler avec des américains tout en étant ici en Europe.

Du coup j’imagine que vous êtes tous les deux en permanence en studio lorsque vous enregistrez ?

Ollie : Là encore, c’est du 50/50.
James : On a nos idées chacun de notre côté, puis on commence à bosser dessus ensemble, en fait.

On ne s’inquiète pas : il y aura toujours un artiste pour poser sur nos productions

Quand vous bossez avec des artistes, qui s’adapte à qui ?

James : Il y a un peu d’adaptation de chaque côté, à vrai dire.
Ollie : Mais on ne change pas notre identité, ce que l’on fait, quand on bosse avec un ou une artiste. On fait ce que l’on sait faire et on voit où ça nous mène.
James : Oui, voilà. Parce que dans l’absolu, il y aura toujours quelqu’un qui ira bien sur une de nos productions, donc on ne s’inquiète pas tant que ça.

C’est l’heure de balancer… Qui est le plus fou en soirée ? Sur qui est-ce qu’il y a le plus de dossiers ?

Ollie : James !!
James : Oui, c’est moi qui mène à ce niveau là… Mais pas de beaucoup ! Ollie n’est pas bien loin derrière… (rires). On est des mecs assez chill.

Pour en revenir à votre musique, on sent une grosse influence européenne dans vos productions quand même, malgré votre adn R’n’b… Quels sont les pays qui vous inspirent, en Europe ?

James : Probablement la France, ou les Pays-Bas. On aime beaucoup ce que fait Stwo par exemple. C’est un pote.
Ollie : Tous les mecs de Roche Musique aussi, on aime ce qu’ils font.

La date qui vous a le plus marqué en France ?

Ollie : La Machine du Moulin Rouge , c’était cool ! Le Social aussi…
James : Une des plus marquantes, c’est la Bellevilloise !

Snakehips

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