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“Paris” : les nobles gamineries de Sydney Valette

Le vrai-faux jeune premier freaky de l’électro parisienne Sydney Valette a décidé de s’entourer de Gyrls pour sortir un second album. On l’écoute avec vous!

Avec son premier album Plutôt Mourir Que Crever, Sydney Valette a vécu la quintessence de l’amour vache avec la presse. Des papiers fusillades chez certains, des médailles glorieuse chez d’autres : le bruit qu’il fit fut disproportionné quand, a posteriori, l’auditeur ré-écoute ce qui n’est finalement qu’un disque enregistré sur un PC avec le micro intégré.

Paris, qu’il nous propose aujourd’hui, a été conçu nettement différemment : Mike Theis (Gyrls, Paris), s’est chargé de prendre en main le garçon sur son label Yuk-Fü et de lui offrir une réalisation solide. Les titres ont eu 3 ans pour mûrir, être optimisés sous toutes les coutures et être confrontés au live. On nous présente donc un disque mature, prêt à servir, enfin, de manifeste à l’art de Valette.

Contre toute attente, cette album laisse l’auditeur incrédule : Est-ce une nouvelle gaminerie du garçon, avec des titres blagues comme “Enfant Bourré” ou “La Normalité” ? Au contraire, est-ce bien le disque sérieux tant attendu, servi par les featurings avec Gilb’R ou “Paris” ?

Du sérieux dans l’absurde

La réponse est dans la question : il semble que Valette ne soit pas décidé, et pire encore, qu’il aime à mélanger les deux : il sort ses “petits morceaux” avec des instrus ultra solides – “Apathie Généralisée” – quand il ajoute une dose de dadaïsme nihiliste sur l’hymne “Paris”. Darc est toujours là, l’absurde aussi, mais servis avec la force nouvelle de références mieux appréhendées, de la musique wave aux grands synthétiseurs en passant par l’électro-clash.

Ainsi, Valette ne servira pas la soupe que la presse attendait. Il ne deviendra pas l’incarnation de la nouvelle chanson française – contrairement, peut être, au plus sobre Arne Vinzon – et devrait tendre à ses détracteurs les même perches que sur son premier essai. Mais cette fois-ci, il le fait la tête haute, d’une manière pleinement maîtrisée. Il sort donc cet étrange second album qui s’écoute juste ci-dessous.