Le groupe Papooz nous a rendu visite en plein après-midi à la Villa Schweppes à Cannes pour une représentation live funky. Le journaliste Nico Prat, présent sur place, en a profité pour partir à leur rencontre.
La scène se passe en terrasse, au troisième étage du casino situé juste derrière l’imposant palais des festivals. Nous sommes donc à Cannes, à la Villa Schweppes, et il est 17h. Le soleil est là, accompagné du vent, agréable mais puissant, rendant la tâche difficile pour Papooz, sur scène. Eux s’en moquent. Ils sont là pour jouer, se marrer, et accessoirement bronzer.
Papooz, c’est Ulysse et Armand, deux potes qui “composent ensemble depuis deux ou trois ans. Notre première chanson à deux, on l’a écrite sous un arbre”. Ils font escale à Cannes avant de retourner en studio pour terminer leur album, et “avant une tournée au Japon, je le cale dans l’interview, c’est quand même plutôt classe”. Un EP est également attendu dans les prochaines semaines. Bref, Papooz va bien, Papooz a toutes les raisons de croire en l’avenir. Sans faire de plan de carrière, mais “je peux t’assurer qu’on est là pour durer, on y croit à mort, et de toute façon on ne sait faire que ça, écrire des chansons”. Une confiance inérente à la jeunesse, accompagnée d’un poil d’excès, de folie, et de lunettes de soleil posées sur le nez dans un coin sombre du club, alors qu’on ne voit déjà plus nos pieds.
“Notre première chanson à deux, on l’a écrite sous un arbre”, Papooz
La grande force du duo parisien réside dans leur amour immodéré pour la base de tout, la mélodie. Sur scène, ils sont cinq, et leur musique est davantage funk, mais les quelques titres en écoute sur leur Soundcloud ne laissent aucune place au doute: des deux-là aiment les Beatles et David Bowie (qu’ils citent dans un de leurs titres). Ils le savent, rien n’est plus important qu’une belle mélodie, “Dorothy Says” ne quitte plus nos pensées depuis hier. Si tu as le refrain, le bon, celui qui peut changer une vie ou au moins te permettre d’embrasser la fille, le reste suivra.
On laisse les deux sales gosses (c’est un compliment) vaquer à leurs occupations. On les retrouvera le soir au bord de la piscine, alors qu’ils essayeront de nous refiler une bière tiède avec un briquet tombé dedans. La vie est douce pour nos deux potes, mais ils n’en oublient pas pour autant de travailler sur la suite, de la penser dans ses moindres détails: “Nos chansons sont très simples dans leurs orchestrations, leurs arrangements, mais on veut développer ça justement. On sait qu’on peut faire beaucoup plus de choses, qu’on en est capable, et on va le prouver”. On termine ces quelques lignes en fouillant leur compte Instagram. Des photos de fêtes, beaucoup de langues tirées… Papooz ne semble pas prendre les choses trop au sérieux, mais apporte une attention toute soignée à entretenir cette légèreté.
Des branleurs magnifiques, en somme.