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L’interview Checkpoint de Paradis

De passage ce week-end sur le sable de Cabourg Mon Amour, nous avons filé dans les loges du festival entre deux concerts pour rencontrer Simon et Pierre, les deux membres du groupe Paradis. D’où viennent-ils ? Où vont-ils ? Réponse dans cette interview Checkpoint.

Entre la promenade Marcel Proust et le sable, le festival Cabourg Mon Amour nous a encore rempli d’émotion. Le programme pour nos oreilles fut aussi joli que le cadre pour nos yeux avec les lives du quator espagnol Hinds, LUH, Flavien Berger ou encore les DJ sets de Fils de Vénus, Tom Trago, Leon Vynehall et Paradis, duo que nous avons rencontré sur place. Quelques heures avant leur prestation sur la scène de la plage, Simon et Pierre nous ont en effet accueilli dans leur loge pour une interview Checkpoint.

Villa Schweppes : Quel est le lieu où vous avez grandi ?

Simon: On a beaucoup bougé tous les deux. Pour moi c’est assez difficile de savoir d’où je viens parce que j’ai bougé tous les 3 ans. Je suis né au Mans, après j’ai vécu à Buenos Aires, ensuite je suis revenu en région parisienne, je suis parti à Lisbonne après, Lyon, Londres, Lille et Paris.

Pierre : Alors moi c’est un peu moins compliqué. Je suis né en Belgique et après j’ai vécu aux Etats-Unis et en Angleterre. Je suis arrivé en France il y a 3/4 ans.

Quel était votre lieu de vacances quand vous étiez enfants ?

Pierre : Je suis toujours allé dans la grande banlieue agricole de Grenoble. C’est pas le truc le plus sexy du monde mais c’est là que ma mère vient, donc j’ai finalement une proximité avec cette zone de la France. J’ai l’impression de venir de là-bas.

Simon : Moi j’ai toujours été à Dinard, sur les Côtes-d’Armor. Ça fait longtemps que j’y suis plus allé, ça me manque beaucoup.

Votre tout premier concert en tant que spectateur ?

Simon : Je pense que c’était un concert de classique avec du violon.

Pierre : Hormis les recitales de piano enfant, mon premier concert c’était un groupe de rock qui s’appelle The Go! Team et il avait lieu à La Storia, à Londres. J’avais 15 ans.

Où a lieu votre festival préféré ?

Simon : J’ai pas de réponse. Je vous cache pas que j’allais pas trop en festival avant d’avoir monté le projet Paradis. Du coup, les festivals je les vois tous un peu qu’à travers le filtre de la performance. Mon plus beau souvenir de festival c’est sûrement d’avoir vu LCD Soundsystem avant Daft Punk en 2007 à Hyde Park.

Pierre : J’ai un super souvenir d’un festival qui s’appelle le Melt et qui a lieu en Allemagne. En fait, à l’extérieur du festival, il y a une scène ouverte à tous et pendant 3 jours ça ne s’arrête jamais. C’était un peu comme un grand parc d’attraction.

Le lieu où vous gardez votre plus beau souvenir de scène ?

Simon : Le live au Midi festival il y a une semaine. Je pense. Non (en regardant Pierre) ?

Pierre : Si carrément. On a un nouveau membre qui nous a rejoint sur scène et ça a ajouté beaucoup de vie au live.

Où se trouve votre Paradis sur Terre ?

Pierre : Le Parc de Buttes Chaumont juste à côté de chez moi.

Simon : Pour moi, c’est un peu une réponse bateau de musicien, mais le paradis sur terre c’est au moment où je fais de la musique. Du coup, ça peut être n’importe où.

Votre endroit préféré pour les befores ?

Simon : Le parc des Buttes Chaumont (rires). Ou alors n’importe où sur le boulevard entre le métro Menilmontant et le métro Colonel Fabien.

Pierre : Pareil.

Pour les afters ?

Pierre : Moi j’aime bien quand on finit soit chez Simon, soit chez moi. On a tous les deux des ampoules rouges du coup ça fait une couleur sympa dans la pièce et on met des morceaux super bizarres.

Votre club préféré ?

Pierre : Pour moi, sortir dans les clubs c’est toujours un sentiment très incomplet. C’est jamais une expérience super kiffante. Malgré tout, je pense que mon meilleur souvenir c’était il y a 5 ans au Point Ephémère a une soirée où il y avait Tim Sweeney, Superpitcher, Tristesse Contemporaine et Discodeine. À 8h du matin j’avais envie de continuer à faire la fête.

Simon : Moi c’était la fermeture d’un endroit assez étrange qui s’appelait le Bar 25, à Berlin. C’était pas un club à proprement parlé, mais c’était il y avait plein de confettis et l’ambiance était folle.

Un endroit pour vous retrouver seul ?

Pierre : J’ai découvert récemment le bois de Vincennes. C’est quand même un endroit de ouf. Tu te retrouves dans des trucs tu sais pas pourquoi c’est là, tu sais pas pourquoi il y a ces gens ici. C’est vraiment absurde.

Simon : Moi les Buttes-Chaumont toujours.

Un endroit pour écrire ?

Pierre : On avait un studio de musique pendant plus d’un an a côté des Buttes Chaumont rue Clavel. On a jamais très bien écrit là-bas. Le meilleur endroit où on a écrit c’était à la campagne. Soit dans le grand pays urbain Grenoblois soit dans la forêt des Landes où on a fini notre album.

Simon : J’aimerais bien faire un long voyage en train pour écrire.

Pierre : Après, l’idéal pour écrire c’est sur un ordinateur (rires). Parce que tu peux reprendre tout ce que tu veux rapidement et étant donné que l’on joue beaucoup sur la phonétique pour les paroles de nos chansons, c’est assez pratique.

Où boit-on les meilleurs cocktails ?

Simon : Chez mon beau-père. C’est un spécialiste du Gin Tonic mais c’est un mec qui creuse vachement son gin, le pourcentage d’alcool et le degré de bulle dans le tonic.

Pierre : Moi il y a un bar à Opéra qui s’appelle le Harry’s Bar où je crois qu’ils ont inventé le Bloody Mary.

Votre restaurant préféré ?

Simon : Je sais pas trop. Sûrement le restaurant où on a le plus mangé. Ça s’appelle le Rouleau de Printemps, c’est à Belleville.

Pierre : Le Cherche-Midi, c’est un restaurant italien dans le 6ème.

Votre disquaire préféré ?

Simon : J’ai pas mal de disquaire préféré mais ils sont tous en Angleterre. Je te fais la liste : le premier à fermé et il s’appelait le Soul and Dance Exchange à Notting Hill Gate, le deuxième s’appelle Honest Jon’s qui est un peu plus haut, sur le marché Portobello Road. Autrement, il y a Sounds of the Universe à Soho. Sinon, à Paris, il y a une boutique dans ma rue qui vend des vinyles avec des objets d’art africains qui est très bien.

Pierre : Moi c’est Discogs.com (rires). Il y a tout et au meilleur prix donc c’est génial.

Le lieu où vous voulez finir votre vie ?

Simon : J’ai envie de finir ma vie dans un massif montagneux près de la mer. Dans l’hémisphère nord. Soit dans le nord de l’Ecosse, soit sur les îles Féroé, soit dans le nord du Japon.

Pierre : Moi plus dans les Alpes avec une belle vue sur les montagnes.

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