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Le disquaire Born Bad fête ses 15 ans : retour sur une institution

Le disquaire mythique des tréfonds de Bastille, Born Bad, fête ses 15 ans le 30 Mai à la Machine du Moulin Rouge. On est allé à la rencontre de Mark, fondateur du shop.

Pour les amateurs de musique indépendante, Born Bad est une boutique totem : on y trouve une superbe sélection de rock garage, français ou étranger, actuel ou passé, mais aussi les dernières sorties plus pop, wave ou expérimentales de maisons de disques ultra pointues. Les amateurs y vont les yeux fermés y trouver de quoi user la courroie de leurs platines vinyles.

On insistera encore et toujours sur l’importance d’aller se fournir en bons disques chez des commerçants de proximité. Principalement parce que ça vous sortira de votre consommation informatisée (donc distante) de musique et vous connectera instantanément, à travers les flyers et les affiches installés, aux scènes indie parisiennes. Et inutile de ressortir l’éternel laïus sur le contact humain : c’est aussi une force naturelle de Born Bad.

Quinze ans d’existence, dans un milieu aussi difficile ça ne s’improvise pas. Au départ, Born Bad n’était pourtant qu’une histoire de potes : “Iwan & moi trainions pas mal ensemble, on avait plusieurs groupes en commun : No-Talents , Teckels, Loud Mufflers et on aimait bricoler sur des vieilles voitures… Iwan avait bossé au Silence de la Rue pendant 6 ans et c’est tout naturellement qu’on s’est lancés dans l’aventure d’une boutique de disques… et puis on ne savait pas quoi faire d’autre !” explique Mark, co-fondateur du shop et principal gestionnaire de la partie disquaire aujourd’hui.

“Si on tient, c’est qu’on a su répondre à l’attente de nos clients”

Leur force ? “Si on tient, c’est en partie parce que l’on a su répondre à l’attente de nos clients. On a toujours privilégié les vinyles et on était quasiment les seuls sur Paris à faire du punk & du garage. Depuis, la concurrence est beaucoup plus forte avec le web et le nombre grandissant des disquaires à Paris“. Deux ans après l’installation des bacs à disques, c’est les portants qui ont fait leurs apparitions. “La boutique de fringues s’est créée naturellement. il y avait une forte demande en fringues rock’n’roll et aucune boutique dans le genre à l’époque. On y vendait des fringues 50s & 60s, tout ce qui se faisait en “kustom kulture”. Forcement avec le temps, Born Bad a acquit une forte identité rock’n’roll”. Pourtant, loin d’eux l’idée de créer un “mode de vie”: “On a toujours aimé porter des fringues rétro qu’on trouvait souvent dans les Emmaüs. Maintenant , c’est juste “plus” à la mode”.

En 2006, J.B. Wizz quitte EMI pour fonder son propre label. Il en touche un mot au magasin, et fini par affilier son label à la boutique à travers un nom commun. “Depuis le label est devenu un des plus gros labels indépendants en France avec des groupes qui marchent bien comme Cheveu ou Frustration. Il a su aussi élargir au delà du spectre rock’n’roll en diversifiant ses sorties. Tout cela profite au magasin, bien sûr. On se renvoie la balle, en quelque sorte”.

Bastille, le centre névralgique du rock parisien

Ainsi, Born Bad a contribué à faire de Bastille le haut lieu du rock parisien : “Ce n’est effectivement pas un hasard si on a décidé de s’installer à Bastille. Ça a toujours été un quartier cool avec pas mal de disquaires. Il y a aujourd’hui plus de bars avec une bonne programmation musicale, ce qui n’existait pas il y a 15 ans. Bastille est devenue un épicentre. Les concerts notamment à la Mécanique Ondulatoire y sont aussi pour beaucoup”. En effet, l’axe majeur du rock parisien est souvent présenté entre la rue Saint Sabin, Pop Culture rue Keller, le Motel Passage Josset et “la Meca”, passage Thiérié. Born Bad en est l’une des grandes plaques tournantes.

Mark la joue plutôt modeste sur la programmation du Festival des 15 ans de Born Bad : “Pour la programmation à la Machine, j’ai juste voulu faire jouer des groupes que j’aime et qui représentent la diversité musicale du magasin. J’ai juste fait marcher mon réseau de connaissances, de booking etc…”. Le résultat est une programmation étourdissante, allant des Suédois de Holograms au mythique Kid Congo, en passant par la gloire “maison”, Frustration. Une soirée à la hauteur de la légende en marche.

Born Bad
11 rue Saint-Sabin
75011 Paris
Le site de Born Bad

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