David Saïd aka Dabeull jouait ce samedi 4 juillet sur la plage Mar A Beach de La Villa Schweppes. On en a donc profité pour papoter quelques minutes avec le poulain de l’écurie Roche Musique à l’ombre, avant son set. Une conversation autour de la musique, mais aussi de ses oreilles et de sa moustache.
La Villa Schweppes : Bonjour ! Première fois à Calvi ?
Dabeull : Première fois à Calvi et en Corse, même !
Quel(s) artiste(s) programmé(s) au festival veux-tu absolument voir ?
D : Michael Jackson ? Stevie Wonder ?
On peut les attendre longtemps…
D : Ah oui, ils ne viennent pas, dommage… Mais sinon je dirais que j’aimerais bien voir toute mon équipe de Roche Musique, c’est à dire Darius et Zimmer qui vont bien jouer, d’ailleurs (mardi prochain sur la plage de l’Octopussy pour le premier et à l’Annexe pour le second ndlr), mais j’aurais aussi aimé voir toute l’équipe au complet : Kartell, Crayon… j’en oublie ! J’aurais bien aimé les voir ici !
Contents de jouer à La Villa Schweppes sur la plage Mar A Beach ?
D : Grave !
Tu connaissais Haute et aime ce que fait le duo ?
D : Non, je ne crois pas. Après, j’ai toujours beaucoup de mal à retenir les noms. Et d’ailleurs je ne suis pas non plus super physionomiste…
Compliqué dans la vie… Passons : comment tu présenterais ton projet à quelqu’un qui n’a encore rien entendu de toi ?
D : Alors c’est de la funk, c’est une barre céréale mais avec un petit cocktail avec et un bord de plage avec du soleil. C’est un peu ça !
Quel cocktail alors ?
D : Un cocktail sans alcool. Je ne bois pas trop d’alcool parce qu’après sinon tu as la tête qui tourne et tu as du mal à presser les bonnes sensations.
Je vais garder la moustache toute l’année
C’est vrai que ce nom de scène tu l’as choisi parce que tu as un “Dabeull’lobe” (double lobe d’oreille) ? Montre !
D : Vous êtes renseignés dis donc ! Oui c’est vrai, le voilà.
L’attention se porte sur l’oreille de Dabeull. Étrange situation.
Comment tu t’es fait ça ?
D : Je suis né comme ça ! Tous les médecins m’ont dit : “Pourquoi tu ne te fais pas opérer ?”
Et tu n’as jamais voulu ?
D : Non je n’ai jamais voulu…
C’est ta marque de fabrique en somme. Comme ta moustache, d’ailleurs.
L’attention se porte désormais sur les poils de Dabeull. Situation étrange numéro 2.
D : Voilà ! Je suis né avec aussi. (rire). Non mais je l’ai depuis super jeune, dès que j’ai pu avoir une moustache.
Pas trop dur à entretenir ?
D : Oh non, ça va…
Tu vas la garder alors. Même avec cette chaleur ?
D : Ah mais non ça ne tient pas chaud, ça va… Je vais la garder toute l’année !
Bon, parlons quand même musique. Tu fais donc partie de l’écurie Roche Musique…
D : Oui la famille !
… et les autres artistes du roaster sont même tes amis, non ?
D : Oui on est une bonne bande potes. On s’entend tous super bien et on se fait souvent des restos, des soirées… Justement, hier, j’ai loupé une soirée à Paris où il y avait une bonne partie de l’équipe.
Tu vas pouvoir te rattraper sur l’after Roche Musique qui se tiendra mardi prochain à l’Octopussy !
D : Oui carrément ! La Zimmer Roche Party !
Il parait que tu as commencé la musique en faisant de la techno… pour finir par faire de la pop/zouk. Comment c’est possible, ça ?!
D : (rire) Mince, vous êtes bien renseignés ! En fait je faisait de la funk avant de faire de la techno mais j’ai percé en faisant de la techno. En fait, pour l’histoire, j’ai un ami qui était fan d’électroclash au début des années 2000 et un jour il est venu chez moi et on a commencé à faire du son, un truc hybride qui était de l’électro funk pour finir un peu plus en techno. Voilà ! Parallèlement, je sortais quand même des Side Projects funk sur des labels anglais. Et puis, on a fini par splitter avec mon ami.
Et du coup tu as arrêté la techno ?
D : J’en fais moins, mais encore un peu. Plus pour des trucs “pop” parce que je produis aussi des artistes français et étrangers.
Aucune chanson française n’a tournée chez moi
Ça sera l’une de nos questions mais avant on voulait en revenir au zouk. Tu dis que la plupart des gens connaissent mal ce genre…
D : Mais grave ! En fait, pour les gens, le zouk c’est Francky Vincent mais ce n’est pas forcément ça, ce sont des noms comme Jean-Michel Rotin, Patrick Saint-Eloi etc.
Ma mère a toujours écouté du zouk, de la musique africaine ou des trucs un peu “tropicaux”. Aucune chanson française n’a tournée chez moi, ça a toujours été des musiques du monde, et notamment du zouk.
Tu aurais un morceau à nous conseiller pour réconcilier ceux qui rejette le souk en bloc ?
D : Bien sûr ! “Lé Ou Lov” de Jean-Michel Rotin. Un morceau de Zouk Love. Jean-Michel Rotin, c’est plus ou moins le Michael Jackson des Antilles.
Sinon tu écoutes quoi en ce moment ?
D : Pas mal de funk pour changer… Mais aussi de la musique brésilienne, de la musique portoricaine…
Des nouveaux artistes à nous citer ?
D : Le dernier EP de Kartell j’ai vraiment kiffé ! Excusez moi, je fais de la promo à fond (rire). Mais pas que. Par exemple, j’ai découvert un super mec sur Soundcloud qui s’appelle Brian Ellis. Il fait de la pop funk des années 1980 et c’est vraiment super. Et puis Sasac aussi !
Donc revenant à cette histoire de production d’artistes, et notamment Holybrune. Tu peux nous en dire plus ?
D : Avec notre projet techno, mon pote et moi on produisait pas mal pour d’autres personnes. On a été contacté par des grosses Majors qui voulaient qu’on rende des trucs un peu plus techno. Du coup, j’ai commencé assez vite à produire pour d’autres…
Holybrune est la copine d’un de mes potes. Il me l’a présenté comme ça et un jour on a fait un morceau pour délirer. Ce morceau je l’ai fait écouter à un copain qui bosse dans une Major et a grave kiffé au point de me dire : “Tu devrais faire un album avec elle !” Donc on a fait plein de morceaux autour desquels il y a eu une petite émulsion et depuis on continue à faire de la musique ensemble.
Elle a ouvert la brèche…
D : Oui c’est vrai qu’elle m’a fait vraiment me dire : “Là je vais continuer parce que ça me plaît”. Je trouve ça bien de s’impliquer dans d’autres projets que le mien, Dabeull, et de faire autre chose que de la funk. Ça ouvre un peu l’esprit ! C’est bien de ne pas trop s’enfermer dans un style musical et d’essayer de comprendre comment faire de la pop un peu électro, par exemple.
Bon et sinon quel est ton programme boulot pour cet été ? Des dates de prévues ?
D : Là je reviens de Rome où j’étais hier et d’ailleurs je n’ai pas dormi de la nuit. (rire). Sinon là Calvi et vendredi prochain je fais un gros festival à Port Barcares. Je ne connaissais pas mais je suis allé regarder et ça a l’air bien gros…
Electrobeach ! Allez, derniers mots : La Villa Schweppes à Calvi, c’est…
D : La Villa Schweppes, c’est du lourd. La Villa Schweppes ça pétille. Ça pétille de bonheur.