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Il y a un monde dans le nouveau disque de Skip & Die

Skip & Die transperce les codes et pond dans son nouveau disque “Cosmic Serpents” une musique électronique futuriste et globalisée. Écoute et interview.

Attention : disque étonnant. Alors que ces derniers temps, tout le monde à les yeux rivés sur l’Afrique, les pays Arabes ou l’extrême Orient, Skip & Die brise les frontières et les codes et invente une musique qui regarde vers l’avenir.

Leur album Cosmic Serpents est intraçable : de la bass anglaise à des grooves sud-américains et tout un tas de composantes variées et subjugantes, ils compilent le monde entier dans un long format déstabilisant mais inspirant. On leur a posé quelques questions, histoire que vous puissiez pleinement comprendre de quoi il en retourne tout en écoutant en avant-première ces nouveaux horizons qui s’offrent aux auditeurs curieux.

Villa Schweppes : Comment s’est déroulé l’enregistrement de l’album ? Quelle a été l’importance des éléments électroniques – plugins, samples, synthés – dans sa conception ? Avez-vous réalisé des prises acoustiques des instruments ” inhabituels ” qu’on entend dans le disque ?

Skip & Die : Notre musique est une combinaison d’éléments électroniques et acoustiques. Nous sommes quatre et chacun contribue à l’écriture et à la production des morceaux. Gino récupère toujours des percussions à chaque fois qu’il visite un endroit. Daniel s’occupe des cordes, de la sitar indienne au saz turc jusqu’au cavaquinho portugais en passant par le tres espagnol. Pour “Maloya Magic”, on a même fabriqué nos instruments avec Lindigo, un groupe de la Réunion. Sur la partie électronique, nous créons tous nos samples. On a utilisé une bicyclette comme percu’, par exemple. On est plus physique que numérique sur le matériel en général. On utilise pas d’ordinateur sur scène, plutôt des synthés analogiques, un sampler et une boîte à rythme.

Vous jouez une musique “pan-exotique” : on trouve des éléments de musiques dites “du monde” issus de cultures très différentes . Est-ce que vous concevez la modernité à travers la déconstruction de tous ces héritages ?

S&D : Ah ! Oui ! On est inspirés par différents rythmes, rituels et traditions. Il y a tellement plus que tous les trucs uniformisés qu’on entend à longueur de journée à la radio ! Apprendre sur les cultures, les gens, l’histoire et le présent nous inspire et c’est quelque chose que nous utilisons dans notre musique. Par contre, nous n’avons rien de puristes : on prend ce qui plait et on en fait librement ce qu’on a envie.

Êtes-vous allés jouer en Orient, en Afrique, etc. ? Comment étaient le public ?

S&D : L’an passé, nous avons joué en Corée du Sud, en Chine, en Egypte et au Liban. C’était des expériences très particulières. Chaque pays réagit à des aspects différents de notre musique et c’est une bonne chose. En Corée du Sud, on était face à un public assis, ce qui était très inhabituel. Cata est descendu de scène pour aller chercher les gens et les faire danser, ce qui a beaucoup surpris la sécurité. C’était très drôle. L’expérience la plus inspirante était certainement l’Egypte : on a passé des nuits à danser sur la musique Chaabi.

Ne les ratez pas à la Maroquinerie le 7 avril !
Facebook officiel de Skip And Die