Housse de Racket montre au monde qu’il n’est pas qu’un groupe de poseurs avec la bombe kraut-dance “L’Incendie”.
Il y a quelques années, l’omniprésence de Housse de Racket en avait presque fait ce qu’on appelle un groupe tête à claque. Leur disco-rock de l’époque, aujourd’hui dépassé, n’aidait pas non plus. Ils l’ont visiblement compris puisqu’ils ont pris 4 ans pour revenir sur le devant de la scène.
Aujourd’hui, c’est chez Animal Factory qu’ils font leur come-back à travers un très joli single, “L’Incendie”. Dans le dossier de presse, le label manager de la maison bordelaise ne nie pas lui-même avoir eu de grandes réserves initiales à leur sujet. Alors pourquoi sort-il ce disque? Pourquoi en parlons-nous?
Contre tout attente, une tuerie
Parce qu’il est vraiment bien, pardi. Le label raconte la force d’un live qui l’aurait fait succomber. Mais c’est surtout la force du morceau qui vous fera retourner votre veste : si le disco est toujours tapis dans l’ombre, les boucles hypnotiques et les guitares bruyantes viennent créer un nuage épais de fumée, duquel nait un aspect tribal, kraut, magnetique, qui suffit à réhabiliter le groupe.
Comme à son habitude, Fred Vocanson d’Animal Factory a mis les formes : quoi de mieux pour réhabiliter un groupe historiquement marketé jusqu’à l’overdose qu’un maxi white label façon techno, tamponné uniquement d’un modeste “H.D.R.”?
Pour ceux qui auraient toujours du mal avec les vocaux de jeunes premiers, la face B du 12″ est une version instumentale, qui transforme l’essai et en fait une belle cartouche dancefloor. On cède à cette flamme nouvelle.
