Du 5 au 26 septembre se tient à la galerie Los Patos, la belle exposition “Half Light” réunissant le travail de Marion Constentin, bretonne de 27 ans dont Villa Schweppes vous parle avant qu’elle ne soit sur toutes les lèvres. .
Si vous possédez une sensibilité artistique toute relative (ça arrive), de prime abord, l’oeuvre de Marion Constentin pourrait vous évoquer une sorte de thérapie par l’Art pour guérir de son spleen. Du noir. Quel que soit l’objet de la composition, chez Marion, il traverse son noir. Un noir qu’elle semble creuser, modeler, pétrir et sonder au fur et à mesure des années. Encre, fusain, pastel, peu importe le véhicule, Marion Constentin trempe toujours le pinceau dans le noir qu’elle broie et déroule des scènes de tourment paisible et de vulnérabilité criante. Le blanc lui-même, qui donne lumière et rythme, n’est là que pour soutenir le noir ou le lacérer. Seule invitation de la couleur : des proéminences touchant des faciès au sein d’une série sur les avaries physiques… Voilà de quoi vous éclairer quant aux rapports chromatiques de Madame.
Si dans le trait et dans le jeu des corps et des chairs on croiserait l’illustratrice de Singapour Lijie Ong, la minutie dans le foisonnement laisserait Etsuko Fukaya. Un ensemble tout à singulier d’où se dégage un certain ésotérisme et où l’artiste trouve écho à ses sentiments dans la nature : clichés d’arbres aux silhouettes accidentées, tornades percutées, des vagues colériques (parfois traités avec le vocabulaire d’Hokusaï). Une belle exposition se tenant du 5 au 26 septembre à la Galerie Los Patos (23 rue Nemours, paris XI).
