Le Festival Fnac Live promeut la belle musique d’en France (et un peu l’internationale) chaque année. Cette édition célèbre le soixantième anniversaire de la chaine sous une chaleur de plomb.
Si vous avez connu un été à Paris, vous savez à quel point la capitale peut être asphyxiante les jours de canicule. Ce vendredi, la chaleur est écrasante, devant l’Hôtel de Ville, les fronts perlent sans nécessiter le moindre mouvement, les bières servent autant à se désaltérer qu’à éteindre le feu des visages brulants. À plus forte raison, si l’on considère que la barre des 90 000 (affluence de l’an dernier) a été nettement atteinte voire dépassée (c’est néanmoins parfaitement incomptabilisable) – toutes les artères menant à l’endroit sont engorgées – l’air est difficilement respirable, et l’Hôtel de Ville constitue sûrement le pic de chaleur de tout Paris.
Sous ce couvercle de plomb, on excuserait volontiers une foule amorphe mais à croire que le public parisien résiste à toute épreuves, il n’en n’est rien, comme si son sang était adapté aux canicules. Un hôtel de ville noir de monde, chose compréhensible puisque calé entre Solidays et Rock En Seine, l’évènement aligne une programmation de même envergure et surtout à titre gratuit. Une programmation faisant la part belle à la création d’en France, les trois quarts des groupes sont hexagonaux à commencer par Two Bunnies In Love, à ranger parmi les newcomers du festivals, le groupe attaque à une heure difficile, sur les coups de 17h où le public n’est très prêt ni très présent et qui pourtant livre une prestation impeccable. Les lapins manient une britpop très propre, le set devient une belle vitrine pour ce jeune groupe. S’en suivent les Glass Animals, nouveaux venus mais plus tellement newcomers, puisque cette année 2014 est la leur, eux qui manient la langue d’Animal Collective avec un fort tropical. La traduction scénique prend et attire de plus en plus de badauds. À moins que le monde soit venu pour La Femme, chose très probable, puisque la date est annoncée comme la dernière d’une tournée de belle envergure. Le groupe est rôdé, la formule surf + post-punk est taillée pour la scène et le tout porte la foule à ébullition. Une légende veut que l’on trouve toujours des Bretons dans les festivals, ici on se contentera du groupe anglais qui a curieusement cherché la puissance durant tout son set et fige un tant soit peu son public. Apparaît Gaëtan Roussel qui semble t-il a le public acquis à sa cause. L’heure ne sort pas l’audience de sa torpeur mais ses chansons trouvent preneurs et sont sanctionnées à chaque fois d’un grand vivat. On notera d’ailleurs l’apparition de Owlle à ses côtés. Étaient annoncés à la suite Busy P & Friends, et il s’est avéré que les friends en question n’étaient autres que Para One et Boston Bun. Une parfaite conclusion venant jeter un peu plus d’huile dans la moiteur cette nuit.
Le plus de la journée : le public très agréable.
Le moins de la journée : la chaleur terrassante.
La rencontre de la journée : Un guide touristique dans un curieux accoutrement.
La phrase de la journée : “la chaleur est horrible” (entendue 440 fois).