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Chronique : la manche brûlante du Villa Schweppes BPM à Marseille

Dans la foulée de la grand messe cannoise, on est restés dans le grand Sud pour une nuit relevée au Cabaret Aléatoire. De l’icône Black Coffee, aux participants du concours, les clubbers marseillais n’ont pas eu une seconde de répit. On vous raconte.

Après Rennes et Nantes, le concours de producteurs Villa Schweppes BPM faisait escale à Marseille, invitant pour l’occasion l’icône sud-africaine Black Coffee à chapeauter 4 groupes venus des quatre coins de la France. Le Cabaret Aléatoire, au coeur de la très jolie Friche La Belle de Mai, s’était mis au couleur de l’événement. La nuit semblait tout juste tomber sur la cité phocéenne que les premiers arpèges de synthé de Barton Bug commencèrent à résonner dans le club.

Le duo, fraîchement arrivé de Strasbourg pour l’occasion, donne du côté d’une pop électronique propre à l’époque et fait de sa délicatesse une force pour mettre les premiers fêtards marseillais en mouvement sur le dancefloor. L’ensemble se prête parfaitement à une transition maîtrisée entre la douceur d’un apéro au soleil et la promesse d’une nuit agitée.

Très vite, O k ü l t prend le relais, musclant le jeu avec un set mixé de leurs productions techno tout confort. Jouant dans l’intervalle entre muscles et textures deep racées, les Bordelais font monter le tempo et la tension. “On n’a pas suivi nos plans, on s’est laissés aller”, racontaient-ils par la suite. Tant mieux.

Villa Schweppes BPM à Marseille - Photo 79 (O k ü l t)

Villa Schweppes BPM à Marseille – Photo 79 (O k ü l t)

Villa Schweppes BPM à Marseille - Photo 80 (Barton Bug)

Villa Schweppes BPM à Marseille – Photo 80 (Barton Bug)

Villa Schweppes BPM à Marseille - Photo 81 (Barton Bug)

Villa Schweppes BPM à Marseille – Photo 81 (Barton Bug)

Villa Schweppes BPM à Marseille - Photo 82 (O k ü l t)

Villa Schweppes BPM à Marseille – Photo 82 (O k ü l t)

De quoi permettre à Plaisirs de lancer en force son set avec une house moderne et jouisseuse, entre frappe ludique et synthés élastiques. À mi-chemin, les protégés du Tetris au Havre passent la 6ème et sautent de la dance joueuse aux bangers sans sommation, sans qu’on ne comprenne trop pourquoi. “On a plusieurs influences qu’on a voulu défendre malgré un set court”, nous expliqueront-ils ensuite.

Bloum entre finalement en piste, avec un live ultra-maîtrisé, resserré pour l’occasion. Un solo de guitares, l’écho d’une flûte et c’est parti : les premiers pieds envoient directement la foule dans la stratosphère. Préférant à leur image de doux rêveurs une performance de raver, les quatre garçons s’appuient notamment sur leurs cuivres pour injecter une dose létale de psychédélisme à des beats tendus. Surtout, l’exercice est hyper incarné, chose souvent trop rare passé minuit. Leur statut de favoris n’était pas, c’est certain, usurpé.

Villa Schweppes BPM à Marseille - Photo 83 (Plaisirs)

Villa Schweppes BPM à Marseille – Photo 83 (Plaisirs)

Villa Schweppes BPM à Marseille - Photo 84 (Plaisirs)

Villa Schweppes BPM à Marseille – Photo 84 (Plaisirs)

Villa Schweppes BPM à Marseille - Photo 85 (Blouim)

Villa Schweppes BPM à Marseille – Photo 85 (Blouim)

Villa Schweppes BPM à Marseille - Photo 86 (Bloum)

Villa Schweppes BPM à Marseille – Photo 86 (Bloum)

Le quatuor laisse ainsi au mythe local DJ Oil un public en sueur. Le vétéran fait danser une foule désormais conséquente avec des morceaux parfois retords, imposant son savoir-faire issu de plusieurs décennies d’activité. Dans les loges, ça se félicite, la concurrence est saine. Côté fosse, les Marseillais semblent déterminés à passer une nuit mémorable et se donnent sans compter.

“On vient de Lyon”, nous explique un couple de jeunes gens. On repère aussi des têtes connues issues de la scène avignonnaise. Bref : les gens font le déplacement. L’idole sud-africaine, Black Coffee, tant attendue rentre en piste autour de 3 heures pour un set fédérateur. Depuis les backstages, on entend l’un des garçons d’O k u l t halluciner face à l’une de ses transitions venues de l’espace. La signature d’un DJ qui aime autant les bons tricks que les bombes afro-house.

Quand MA/JI récupère les manettes, le mal est fait : Marseille est déchaînée et ne compte pas s’arrêter de si tôt. On va se coucher juste avant le lever du jour et après une nuit riche en sensations. La cité phocéenne n’a pas déçu et si on a parfois senti dans les yeux des siens la douleur de la défaite du soir en coupe de France face au rival historique, pas question pour elle de renoncer au bonheur d’une fête réussie.