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A la ‘Pursuit’ de Gesaffelstein au Silencio

Lundi soir, à plus de six mètres sous le sol, se déroulait la soirée de lancement du somptueux clip de Gesaffelstein. Signé Fleur et Manu, nous sommes allés célébrer “Pursuit” au Silencio.

Lundi soir, à plus de six mètres sous le sol, se déroulait la soirée de lancement du clip de Gesaffelstein. Signé Fleur et Manu, nous sommes allés célébrer “Pursuit” au Silencio.

Le message est clair, affiché noir sur blanc le long des marches du club. “No picture and no video allowed“. Il va donc falloir que vous comptiez seulement sur notre chronique, et que vous fermiez ensuite les yeux pour vous imaginer notre lundi au Silencio.

La foule est déjà dense à 23 heures, quand nous arrivons enfin à entrer dans le club. Tout le long de la descente des marches, des photos du clip de “Pursuit” confirmant l’esthétisme ultra léché et un peu glacial qu’ont choisi Fleur et Manu pour ce morceau de Gesaffelstein. En bas, les gens essaient de tracer leur chemin dans la masse épaisse (mais qui sent bon. Peut-on parler de l’odeur du Silencio ? Ce club sent TOUT LE TEMPS SUPER BON). Le clip est diffusé dans la salle de ciné du club, et, tandis qu’on déambule dans cet espace étrange, on reconnait au loin l’une des jumelles d’Orties, ou encore Aude Sarkamari. Les noctambules ont su sortir de leur lit un lundi pour cette soirée, même si certains nous ont dit avoir hésité avec un bon épisode de Game of Thrones. Les gens, on vous jure…

Derrière les platines, première surprise : c’est Brodinski complètement inspiré, qui donne envie de se déchainer. Et oui, même Gesaffelstein fait jouer ses potes à sa release party. Son set, ultra hip-hop, rameute du monde sur la piste. Tant mieux, parce qu’il faut attendre un bon quart d’heure avant de pouvoir accéder au bar et obtenir un cocktail. Autant rester sur le dancefloor à essayer de s’agiter avec charisme (on a bien dit “essayer”, on n’a pas vraiment réussi).

Gesaffelstein apparait sporadiquement près des platines, toisant de la scène la foule en costume immaculé. A minuit, Brodinski laisse sa place à The Hacker. Il distillera des petites perles 80’s et sombres, avec une pointe d’italo disco. La piste se vide un petit peu, et on s’interroge sur la mentalité club à Paris. Comment les gens peuvent préférer dialoguer autour d’un verre de champagne plutôt que de se défouler sur le dancefloor ?

On fera un petit break néanmoins, pour déambuler dans la foule. On y croisera adossés aux murs dorés dessinés par David Lynch la majorité de la team Bromance. Manu Barron, Boss de Savoir Faire, Louisahhh !!!, Myd, ou encore Sam Tiba de Club Cheval sont venus supporter le petit prince de la techno sombre. Et, alors que Gesaffelstein s’apprête à reprendre les platines, avec un jeu de mains quasi chirurgical (il n’y a qu’à le voir mixer pour comprendre le perfectionnisme qui agite ce DJ toujours impeccable), on reprend la direction des Grands Boulevards à la recherche d’un taxi, enivré par l’odeur, le cocktail sans alcool et les beats furieux de The Hacker. On reviendra. Dès qu’on pourra se payer la carte de membre (et qu’on saura danser correctement).