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Une loi française pourrait interdire les tatouages en couleur

Crise dans le monde du tatouage, une loi pourrait interdire les tatoueurs de travailler avec des pigments de couleur.

Les tatoueurs sont abasourdis, l’arrêté en date du 6 mars 2013 paru dans le Journal Officiel pourrait interdire les tatouages couleur dès le 1er janvier prochain. Seuls les pigments noir, blanc, bleu et vert seraient autorisés. La raison de cette interdiction ? Protéger la santé des tatoués.

Des risques d’infections et de cancers de la peau

Le Syndicat National des Dermatologues et des Vénérologues (SNDV) a rappelé que se faire tatouer n’était pas un acte sans risques. Un tatouage peut déclencher des réactions allergiques et des maladies de peau car les encres utilisées contiennent des métaux (aluminium, chrome, cuivre, mercure) mais aussi des hydrocarbures (dérivés du pétrole) pouvant être cancérigènes.

L’évocation du terme “cancer” n’a pas du tout plu au Syndicat National des Artistes Tatoueurs (SNAT) qui a immédiatement contre-attaqué. L’équipe du Festival du tatouage de Chaudes Aigues a souligné dans un communiqué : “en consultant les annales de dermatologie, on trouve très peu de cas de maladies liées au tatouage. Le plus souvent les problèmes d’infections sont dus à un défaut d’hygiène. Quelques rares cas de réactions allergiques sont décrits ; souvent dans des situations très particulières, voire exceptionnelles”. Ils ont aussi précisé que rares étaient les patients tatoués qui avaient développés des cancers de la peau. En tout cas, selon eux, rien ne pourrait prouver que la cause de leur maladie était leur tatouage.

Vers un marché noir du tatouage

Les tatoueurs sont en colère et redoutent l’application de cette loi qui fragiliserait leur métier et mettrait aussi en danger la population. En effet, le risque serait de voir émerger de plus en plus de “tatoueurs clandestins” qui utiliseraient les encres en toute illégalité. Bon nombre de charlatans en profiteraient aussi pour exercer leur métier sans respecter les règles d’hygiène. Les risques d’infections et de maladies pourraient donc augmenter.

Rien n’est encore fait, le SNAT a demandé à l’Etat de reconsidérer la question avant le 31 décembre (date à laquelle la loi devrait entrer en vigueur). Le 27 novembre, il se rendra aussi à l’Assemblée Nationale pour tenter de faire annuler la législation.