Vendredi 3 octobre, nous avons fait l’aller-retour à Reims pour aller faire un tour au festival Elektricity. Au programme : une belle journée avec Pedro Winter et une aussi chouette soirée ponctuée par les concerts d’Alb, Christine and the Queens et London Grammar.
Le rendez-vous pour cette journée du festival Elektricity est donné sur le parvis de la Cathédrale de Reims vers 15h. C’est là, sur une table au soleil, que l’on a rendez-vous avec Alb pour prendre le café. “Alors qu’est ce que ça fait de jouer à domicile ?”, lui demande-t-on. À voir son sourire, on devine facilement sa réponse.
Du côté de la scène, Christine and the Queens semble rencontrer plus de difficultés. Elle vient de commencer ses répétitions et une trentaine de jeunes le corps et le visage plein de peinture se pointent devant elle en hurlant. “Vous êtes marrants”, prend l’artiste avec humour. Un rapide échange de mots (de cris), plus tard, on comprend que le groupe est en réalité constitué d’étudiants en médecine en week-end d’intégration.
On retrouve Héloïse (le vrai nom de l’auteure-compositrice) dans un cadre nettement plus studieux (quoi que), celui du plateau de Ed Wreck, la radio lancée par et avec Pedro Winter. “Le patron le plus cool de la planète” (ce sont les organisateurs qui le disent) a, dans le cadre du festival, délocalisé son émission et reçoit du jeudi au samedi des guests surprise. Cet après-midi, ses invitées sont Christine and the Queens, donc, mais aussi Safia Bahmed-Schwartz, l’artiste plasticienne que l’on avait déjà croisé lors de la soirée Live in Levi’s le 10 septembre dernier.
À la nuit tombée, 4 000 personnes (!) se sont donné rendez-vous devant la Cathédrale éclairée. Il est 20h30 et tout le monde boit non pas de la bière mais… du champagne ! Et dans des coupes ! “C’est normal, vous êtes ici en Champagne-Ardenne !”, nous explique l’un des barmen.
Yuksek se faufile discrètement dans la foule
Un de nos acolytes jette un oeil sur la scène devant l’église : “Dommage qu’il y ait des échafaudages”. Pas grave, le panorama reste magique et ce n’est pas la prestation d’Alb sur la scène qui brisera le charme, bien au contraire ! Le Rémois Clément Daquin nous offrira effectivement un joli spectacle (mention spéciale pour la scénographie et ses deux danseuses sexy) qui se terminera avec un “Golden Chains” interprété sous une pluie de cotillons. Christine and the Queens fera également le job (le show) malgré quelques problèmes du côté de la régie. Vers 23h30, cette dernière salue la scène presque à contre-coeur : “Merci Elektricity et c’était bien la dernière chanson parce que je ne peux pas empiéter sur le groupe suivant”. Le groupe en question ? London Grammar, très attendu ce soir.
La chanteuse Hannah Reid débarque sur les planches dans son éternel costume de scène (le même que lors de son live à la fête The Kooples au Baron le 26 juin 2013 ou lors du festival des Inrocks le 9 novembre 2013), à savoir en jean / t-shirt.
“Tu ne trouves pas que Dot Major ressemble à l’un des Jonas Brothers ?”, plaisante un journaliste en regardant le claviériste du groupe. Les comparaisons vont bon train ce soir. La preuve avec celle d’un autre groupe de filles non loin de nous : “London Grammar, c’est vraiment du Massive Attack”. Rendez-vous dans quinze ans pour voir si les jeunes anglais ont fait la même carrière que les génies du trip hop… En tout cas, la magie fonctionne et on quittera la ville aux anges… et avec un air de Star Wars en tête. Oui, c’est bien le thème de l’épopée de George Lucas qui a clôt cette belle soirée de lives.
Le plus du festival : L’ambiance familiale et le cadre somptueux dont s’est d’ailleurs émerveillé Dot Major de London Grammar.
Le moins : Entre le brouhaha des jeunes étudiants pendant ses répétitions des artistes et les problèmes de son pendant son live, Christine and the Queens n’a pas dû autant profiter du festival que nous.
La rencontre du festival : Le musicien Alb : “Les gens me demandent souvent pour quelle femme j’ai écrit Never Miss You. Cette chanson d’amour n’était pas dédiée à une femme mais à… ma fille !”, nous apprend le musicien en tenant sa dite petite dans les bras.
La phrase du festival : Elle nous vient de Guido d’Acid Arab qui rapporte sur sa page Facebook le dialogue suivant :
“Passepartout est mort.
Non, c’est la boule !
Ah, ouf.
(Reims, 2014)”