A l’occasion de son centième portrait, The Tattoorialist s’est offert une sacrée nuit au Bus Palladium. Au programme, tatouages, “bad taste rock” et ambiance conviviale nous ont réjoui toute la nuit : On vous raconte.
Pour cette occasion tout à fait spéciale, l’équipe du Tattoorialist avait réuni, dans le restaurant du Bus, tous les nouveaux acteurs du monde du tatouage. Les aficionados y ont donc pu croiser les T-Shirt Acid, les skates Suji, les soins dédiés de Derm-Ink parmi tant d’autres participants. Mais c’était aussi l’occasion pour les non tatoués de découvrir et de démystifier un univers en pleine démocratisation.
L’un des plus gros Workshops était sans aucun doute celui du live-tatouage par Jessa Moulin. Telle une prestidigitatrice d’un autre siècle, l’artiste a inscrit une belle oeuvre sur la peau d’une jeune fille aux anges, devant les yeux fascinés et hypnotisés de la foule. Le tout sur une jam sans fin autour de classiques 60’s 70’s par un ancien de Modjo.
Lives, “bad taste rock” et sueur
Si les choses étaient donc plus intimistes en haut, la foule était en sueur en bas face à des lives de ce que nous qualifierons de “bad taste rock” décomplexé : du rock sous influence Led Zeppelin, pantalon moulant en cuir et blagues entre les morceaux. On est très loin des scènes alternatives “d’actualité”, et c’est ce qui a su charmer un public hétéroclite.
Mention tout à fait spéciale au live brûlant et viril de Château Brutal : oscillant entre rock “des familles”, déconstruction douce et pédales d’effets débridées, ils ont su infliger leur hargne intelligente aux fans, transformant la fosse en sauna et imprimant sur les visages des sourires extasiés.
On a eu le privilège de croiser l’inénarrable légende vivante du tatouage, Tintin, et tout le gratin de cet univers. Une sphère finalement pas si noctambule que ça, mais magnétique. Une belle nuit, qui s’est conclue par un beau discours et la photographie du centième portrait : La foule !
Le plus de la soirée : L’aspect didactique et convivial du restaurant. Et les gens heureux, car c’est toujours beau à voir. Le live de Château Brutal.
Le moins : Trop de “bad taste rock” tue vraiment le plaisir. On avait le choix entre les blagues, la disto Lenny Kravitz et les covers 70’s, on a un peu saturé.
La rencontre de la soirée : Après cette folle nuit, on a vu le chroniqueur et le photographe se poker sur Facebook. Ce qui, disons-le, crée déjà des jalousies dans le monde de la nuit.
La phrase de la soirée : “C’est trop mignoooooon” devant le tatouage tête de mort d’un grand camionneur de 57 ans.