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Soirée “Bon Esprit” au Tunnel

Samedi 29 mars, le collectif Bon Esprit a invité Joakim, Lazare Hoche, jardin et Keadz au Tunnel, le club éphémère d’Issy-les-Moulineaux. Une bonne grosse fête électro dans la plus cool cave de la périphérie de Paris.

Avant samedi, on n’avait encore jamais mis les pieds au Tunnel à Issy-les-Moulineaux. Le club éphémère installé dans les historiques “carrières de craie au Sud de Paris” avait pourtant, depuis quelques mois, déjà accueilli pas mal de fêtes de collectifs comme Die Nacht, BP (“Berlinons Paris“), Débrouï-art, Lakomune… Il aura fallu attendre que l’équipe de “Bon Esprit” organise une sauterie là-bas pour que l’on découvre enfin l’incroyable souterrain.

Cette dite soirée avait lieu ce samedi 29 mars. On arrive dès le début des hostilités, à minuit. On perd une heure cette nuit (heure d’été oblige), il s’agit de ne pas perdre de temps. À l’entrée c’est encore calme et on pénètre rapidement dans les coursives. L’atmosphère est moite et l’odeur qui se dégage ressemble étrangement à celle d’une cave à vins. Normal, les “carrières de craie au Sud de Paris” où nous nous trouvons en abritent désormais. Après avoir traversé un certains nombre de couloirs (cinq ? six ?) et passé les vestiaires puis les toilettes, nous arrivons enfin dans la salle où mixe déjà Keadz (peut-on parler de cette étrange ressemblance avec le pseudonyme Feadz ?), à savoir un long et large couloir menant à la scène et entouré d’alcôves.

“La dernière fois que je suis venue ici pour la BP (ndlr, la soirée Berlinons Paris), on arrivait à peine à respirer”, nous glisse une jeune fille. La capacité d’accueil est pourtant de 1 000 personnes ! On profite de ce calme (provisoire) pour faire quelques photos du lieu et aller découvrir, dans une autre pièce un peu à l’écart, l’installation de QuinzeQuinze (une sorte de projection interactive d’images numériques en 3D) et celle de Nicolas Bonté : “Pluie Étoilée“. L’oeuvre en question ? Une tête d’homme pixélisée qui tourne sur 360°. Assez hypnotisant dans cet obscur sous-sol ! À côté de ces animations ont été dressées quelques tables. On s’y attablerait bien mais on ne céde pas à la tentation, il est bientôt 2h (3, donc, avec le changement d’heure) et Talent Boutique nous a organisé un entretien avec Joakim avant son set.

Le DJ et producteur arrive à l’heure et se pose avec nous sur un coin de table. “J’habite New York maintenant”, nous apprend t-il. On a donc pas mal de chance de pouvoir le rencontrer ce soir. Après les vingt minutes d’interview, on retourne dans la salle écouter Lazare Hoche. Charlie Naffah (de son vrai nom) mixe de la house devant une salle désormais bondée. Le public (assez jeune) est en transe et ne s’arrêtera pas de danser quand le patron de Tigersushi prendra place sur scène. En ce qui nous concerne, on s’éclipse vers 4h30. Après avoir retraversé les longs couloirs, on se retrouve donc sur le pas de la porte à l’air libre. On est loin (tout est relatif) du centre de Paris et, pour rentrer on doit encore attendre la venue d’un taxi privé mais on est comblé. Les oiseaux commencent à chanter et seuls les banlieusard(e)s savent que ces moments de grâce n’arrivent qu’en périphérie.

Le plus de la soirée : Le line up (avec mention spéciale pour Joakim et Lazare Hoche) et le lieu en souterrain immense et démentiel.

Le moins : Le Tunnel porte bien son nom : des couloirs, il faut en emprunter avant d’arriver dans la salle où a lieu la fête.

La rencontre de la soirée : Le DJ/producteur et patron de labels (Tigersushi, Crowdspacer), Joakim, carrément “magnétique”, dixit notre collègue sous le charme.

La phrase de la soirée : Alors qu’on s’apprête à prendre un verre à l’un des trois bars : “Non ici, on ne sert que du whisky”. Un bar, un alcool. Concept…