Le nom de Nile Rodgers circule actuellement partout. Collaborateur sur le prochain album de Daft Punk, son autobiographie, acclamée par les critiques, sort prochainement en français aux éditions Rue Fromentin. Mais qui est Nile Rodgers ?
Le nom de Nile Rodgers circule actuellement partout. Collaborateur du prochain album des Daft Punk, son autobiographie, acclamée par les critiques Outre-Atlantique, sort prochainement en français aux éditions Rue Fromentin. Mais qui est Nile Rodgers ?
Le Freak, c’est CHIC
Vous avez déjà forcément entonné l’un de ses tubes. Nile Rodgers est en effet l’homme, avec Bernard Edwards, derrière le groupe Chic. Une formation culte, qui a donné ses lettres de noblesse a un genre souvent décrié, le disco. Avec les tubes tels que “Freak Out” (composé suite au refus des videurs du Studio 54 de laisser le groupe rentrer), “Good Times” ou “I want your love”, Nile Rodgers a écrit et produit avec son comparse de nombreux tubes. On leur doit ainsi le “We Are Family” pour Sister Sledge, le tournant disco réussi de Diana Ross avec “Upside Down” ou “I’m Coming out”, ou, plus surprenant, le “Spacer” de Sheila. A deux, Rodgers et Edwards forment une machine à tubes, compositeurs d’arrangements magiques qui ramènent à chaque fois les danseurs sous la boule à facettes. Une disco qui a de la classe.
Un succès international
Leur succès ne semble pas avoir de fin. Dans les années 80, ils produisent le “Let’s Dance” de David Bowie, “Like a Virgin” ou “Material Girl” de Madonna, et même l’album “Notorious” pour Duran Duran. Nile Rodgers et Bernard Edwards deviennent une valeur sûre en production musicale. Pourtant, comme on le sait tous, la roue tourne, et, au sommet de leur carrière, ils connaissent un déclin programmé. Dans les années 80 et 90, on les retrouve souvent en studio, Nile Rodgers étant l’un DES MEILLEURS BASSISTES DU MONDE (il collaborera notamment avec Michael Jackson sur l’albumn History), ou bien compositeurs de bandes originales pour des films tels qu’Un Prince à New York ou Le Flic de Beverly Hills 3.
2013, année Rodgers ?
Un passage difficile confirmé par le décès en 1996 de Bernard Edwards, et un cancer diagnostiqué en octobre 2010 (actuellement toujours surveillé). Néanmoins, la deuxième décennie du XXIème siècle réservait de très belle surprises à Nile Rodgers. Le succès de son autobiographie, qui sortira sous peu aux Editions Rue Fromentin, “C’est Chic”, et surtout, sa collaboration très attendue sur le prochain album des Daft Punk, “Random Access Memories”. Son nom s’affichera ainsi aux côtés de Giorgio Moroder ou de Todd Edwards. Tous les artistes commencent à reconnaitre l’influence de Rodgers et de Bernard Edwards dans la musque contemporaine. Le disco revient ainsi doucement à la mode et c’est un peu grâce au talent de Nile Rodgers. Mais on aura le temps d’y revenir… Chic, nan ?
Marine Normand