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Premier jour de repérage au Printemps de Bourges : nos six commandements

C’est parti pour le Printemps de Bourges ! Mardi 22 avril, nous avons posé nos valises à Bourges pour le festival et avons pris nos repères pour les deux jours à venir. Une journée d’interviews et une soirée de (bons) lives dont on a tiré six leçons.

C’est souvent comme ça que ça se passe lorsque l’on arrive un premier jour de festival : il faut prendre ses marques. On tâte le terrain, comme on dit. Et, du coup, on découvre qu’il faut parfois appliquer certaines règles (de bons sens). Six, surtout :

1 – Avoir le sens de l’orientation

Bourges c’est pas Glastonbury en termes d’étendue de territoire. On ne s’inquiète donc pas quand on doit parcourir plus de la moitié de l’enceinte du festival en dix minutes chrono, si on veut être à l’heure pour un concert. Oui mais voilà, malgré les indications des organisateurs, “Prenez à gauche à 200 mètres du Palais d’Auron”, on s’est retrouvés à L’Auditorium, et donc pas du tout là où il fallait qu’on aille, en fait. Dans ces cas là, l’acolyte bon en aiguillage est utile, ou au moins un plan du site. Et là, la brochure prend tout son sens.

2 – Être équipé

C’est sous un soleil de plomb que notre train est arrivé en gare de Bourges. Le chauffeur de taxi qui nous véhicule vers notre hôtel est pourtant formel : “Ça ne va pas durer, il va pleuvoir je vous le dis !”. Il ne se trompait pas : une heure plus tard, on se croirait à La Route du Rock (nos excuses aux Bretons pour la comparaison) et on enfile bottes et K-Way. Ce n’est pas quelques gouttes d’eau qui vont nous faire peur !

3 – Accepter les râteaux

Une crampe, ça n’arrive pas qu’en amour. C’est d’ailleurs le lot de tout bon journaliste qui ose tenter “le tout pour le tout”. On était super “chauds” quand on a reçu le numéro de portable du manager de Stromae. On s’est dit : “C’est bon, on va pouvoir shooter la star “easy” au bord du Quai du Moulin”. En fait, on a très vite déchanté : “On est désolés mais Stromae a refusé toute promo et même le JT”, s’est presque excusé l’entourage de l’artiste. Bon, ok, ce dernier a quand même un planning bien chargé, pour sa défense…

4 – Être patient

Les horaires qu’ont fixés les organisateurs pour nos interviews sont, soyons honnêtes, surtout fictifs. On s’en rend vite compte ce mardi quand, alors qu’on nous annonce pouvoir rencontrer Joke à 19h15, le jeune rappeur dine encore avec son “crew” (cf la jolie blonde à l’accueil presse). Ok, et pendant ce temps-là, nous, on patiente dans un couloir. “Majeur en l’air” chantait-il, c’est ça ?!

5 – Copiner avec le staff

Justement, quand les artistes se font la malle pendant leurs supposées interviews, c’est parfois très stratégique de prêter du feu à la responsable du service de presse. Parce que, du coup, la dite responsable reconnaissante (et charmée par le sourire incroyable de notre photographe, on le sait, on l’a vu dans son regard) vient plus vite à notre secours : “Bon, je vais appeler son manager pour qu’il le ramène illico”. On parie que, sans ce coup de fil, le rappeur et sa bande se seraient fait entrée-plat-dessert et que nous on aurait été bons pour le couloir une heure de plus.

6 – Être ouvert musicalement

Ce premier jour du Printemps de Bourges est marqué par le live de Stromae. Stromae, on connaît, nous direz-vous. Oui, mais après lui se sont aussi produits les rappeurs Joke, 3010, Deen Burbigo, Giorgio, Bigflo & Oli et le S-Crew. De (très) bons artistes qui nous ont servi des instrus old school entre le hip hop et le trap bien jouissives. Soit une bonne petite claque musicale que l’on n’aurait pas pu avoir si on ne s’était pas dit : “Allez, on va un peu sortir de nos sentiers battus.”