Le dernier jour de festival, on arrive plus souvent avec une grosse fatigue qu’avec de l’énergie à revendre. C’est sans compter l’affiche que nous proposait le Pitchfork Music Festival pour cette troisième journée. Nous avons donc fait notre entrée à 17 heures pour assister à la superbe prestation des Français Isaac D
Le dernier jour de festival, on arrive plus souvent avec une grosse fatigue qu’avec de l’énergie à revendre. C’est sans compter l’affiche que nous proposait le Pitchfork Music Festival pour cette troisième journée.
Nous avons donc fait notre entrée à 17 heures pour assister à la superbe prestation des Français Isaac Delusion, qui étaient tout comme nous fort contents d’être là. S’est enchainé ensuite sur l’autre scène, Cloud Nothing, mais nous attendions avec impatience Purity Ring, un groupe dont tous les festivaliers ne nous disaient que du bien.
Ils avaient raison. Le duo était magique, se servant d’ampoules de papier pour matérialiser leur son délicat et électro, et qui était sublimé par la voix de la chanteuse Megan James qui, bien qu’évoquant Björk, avait reussi à dessiner son propre univers. Comme les enfants, nous sommes restées bouche bée devant ce spectacle lumineux et charmant.
Après être allées se goinfrer au stand végétarien (Pitchfork premier sur la nourriture de festival, croyez-nous sur parole), direction le concert des Liars, superbe et grandiose, complètement décalé, bruyant et angoissant, qui confirmait l’excellente programmation du festival. Excellente ? Pardon, nous sommes allées trop vite. Il a fallu en effet assister au concert pénible de Death Grips, qui nous a passablement exaspérées. Le chanteur, torse nu à la manière des gangsta rappeurs, a passé son temps à hurler sur des beats trop forts et pas soignés. BLACKIE, dans la même veine énervée au festival de la Villette Sonique, était vraiment époustouflant. Ici, on était à la limite de l’agression.
Breton a ensuite pris la suite en sweats à capuches et soulevé les coeurs des adolescentes de toute l’Europe venues en masse pour assister à la prestation des anglais. Enfin, Grizzly Bear et leur scénographie aux méduses de papiers ont conclu la partie concert du festival. Ils ont ramené grâce à leurs arrangements parfaits et aux voix mélodieuses des chanteurs un peu de douceur pop destinée aux coeurs indés. Une fin en beauté.
Après sept heures debout, nous sommes parties au début du set de Disclosure, qui nous a fait rapidement comprendre pourquoi les gens affluaient en masse à partir de minuit. La partie clubbing du Pitchfork Music Festival s’annonçait complètement folle et nous, trop fatiguées pour écumer le dancefloor (pourtant, on avait vraiment de supers pas à tester). La prochaine fois, on se dédoublera pour tenir 12 heures.
Gros bisous Pitchfork, et merci d’avoir mis de la magie dans notre mois de novembre !
Marine Normand