Après un sommeil lourd, très lourd, aussi lourd que nos jambes, OnVillaNuit est reparti équipé de son dictaphone et de son appareil photo pour la deuxième journée du Pitchfork Festival ! Les lettres rouges Pitchfork Music Festival s’affichent encore en énorme sur la Halle de la Villette, de la même taille que notre en
Après un sommeil lourd, très lourd, aussi lourd que nos jambes, OnVillaNuit est reparti équipé de son dictaphone et de son appareil photo pour la deuxième journée du Pitchfork Festival !
Les lettres rouges Pitchfork Music Festival s’affichent encore en énorme sur la Halle de la Villette, de la même taille que notre envie d’assister aux concerts de cette deuxième journée. Arrivées précisément à 17 heures dans le bâtiment dessiné par Gustave Eiffel, on constate que la foule est moins intense qu’hier : certains n’ont pas eu la chance de pouvoir faire le pont…
Outfit était chargé de débuter les hostilités, et l’a fait avec brio. De scène en scène, la foule s’amassait de plus en plus devant les différents artistes aux genres hétéroclites. Le public a eu ainsi sa dose de hip hop avec Ratking, de “R’n’B UK intello” dixit un festivalier du Pitchfork avec Jessie Ware (qu’on n’a pas arrêté de confondre avec Jessie J, pardon les Jessies), et de folk très choupette avec The Tallest Man on Earth. Un bel échauffement pour la triple claque que l’on s’est prise ensuite.
The Walkmen est ainsi apparu sur scène, et nos coeurs de midinettes se sont enflammés. Un rock dandy et classieux qui nous a rendu toute chose, surement dû au charisme du chanteur Hamilton Leithauser, qui a su hypnotiser la foule assoiffée de riffs.
Mais halte à l’enchantement des hommes qui marchent, il fallait être bien placés pour Chromatics. Direction la scène opposée (un vrai ping pong humain ce festival) pour baigner dans l’ambiance intime et sulfureuse du groupe américain. Les yeux fermés, et le corps qui réagit à toutes les basses, on s’est cru un instant sur les routes de Los Angeles la nuit, quand la chaleur vient juste de disparaitre et qu’il ne reste que la brume. Magique.
De l’autre côté de la Halle, les fans commençaient à s’attrouper. Le Pitchfork Music Festival s’apprêtait a prendre une autre tournure avec Robyn.
Du haut des balcons, on a assisté à l’avènement d’un dancefloor géant, où tous les festivaliers se mouvaient, des premiers, collés à la scène, aux gens près du bar, qui profitaient de l’espace pour amplifier leurs mouvements et transformer la Halle de la Villette en plus grande discothèque du monde. Du jamais vu de mémoire de festivalier, on en aurait presque hurlé, secoué par cette énergie pure. Fuck Buttons a eu ensuite la difficile tâche de lui succéder, et ont été sauvés par le troisième membre du groupe, une boule à facettes géante qui bougeait sur leurs beats electro et qui, on l’avoue, nous a un peu subjuguées. La journée s’est enfin achevée par un joli concert d’Animal Collective, fidèles à eux-mêmes, dont la scènographie était particulièrement léchée.
Nous, on était encore sous le choc.
Reviens Robyn, on t’aime.
Marine Normand