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Only Real, tellement vrai

Ce petit rouquin à casquettes originaire de Londres démontre, une fois de plus, que la Grande-Bretagne n’a pas son pareil pour réinventer la pop.

Ce petit rouquin à casquette originaire de Londres démontre, une fois de plus, que la Grande-Bretagne n’a pas son pareil pour réinventer la pop.

Il est fort Neil Galvin, aka “Only Real”. Le jeune homme n’a encore pas sorti d’album. On dénombre quelques morceaux sur Soundcloud, et un EP chez ASL Records au nom évocateur : “Backseat Kisser”. Pourtant, en très peu de temps, il a réussi à faire son trou dans les petits coeurs tous mous des critiques musicaux, qui placent autant d’espoir en lui que les opposants au mariage pour tous en Frigide Barjot. Il est vrai que “Backseat Kisser” est un opus qui porte bien son nom. Les chansons d’Only Real rappellent ces journées de juillet passées adolescents à rouler des pelles aux amours de vacances à qui l’on jurait fidélité, tout juste avant de rentrer diner dans le bungalow loué par papa-maman.

Une pop fraiche et inspirée, qui n’hésite pas à aller se servir dans le hip-hop sauce à la menthe de The Streets, ou dans le rock indie, en faisant résonner le tout dans une chambre d’écho venant du fond d’une gorge remplie de sanglots. Le résultat est inclassable, un peu bancal, mais dégageant un joli parfum d’authenticité. Only Real a su sans tricher s’adapter aux canons de la pop. Ses ritournelles s’incrustent dans le cerveau et donnent envie de les hurler à vélo, en pédalant très vite, à destination de nulle part. The Shoes ne s’y est d’ailleurs pas trompé en offrant au petit Anglais un remix de son morceau “Backseat Kisser”. Plus insolent que King Krule, Only Real réveille l’ado exalté qui sommeille en chacun de nous. Il était temps, on commençait à devenir aigri.

Le soundcloud d’Only Real (on vous conseille New Gold, on a failli pleurer)

Marine Normand