Le très singulier producteur strasbourgeois nous a accordé une interview en chansons, à quelques minutes de sa performance à la Villa Schweppes de Cannes.
Début de soirée sur la croisette, Jacques vient de terminer ses balances, on le retrouve donc pour s’asseoir quelques minutes et discuter avec lui de ses nuits, le tout en chanson. De Thomas Dutronc à Eddy Mitchell, en passant par Indochine, l’ovni musical français nous détaille ce qui se passe dans son esprit la nuit…
Villa Schweppes : Où peut-on te trouver à “Minuit Moins Le Quart” ?
Jacques : À minuit moins le quart…? Sûrement sur un trajet. En allant par exemple du Studio Pain Surprises à Montreuil et la Sira à Asnières. C’est là que j’ai mon studio et c’est aussi là où je répète mon live. C’est l’heure où les trajets sont encore disponibles, du coup j’en profite !
VS : Ton meilleur partenaire pour “Une Nuit D’Ivresse” ?
J : Alors, déjà je ne bois pas, même si l’on sait que l’ivresse n’est pas forcément liée à l’alcool. Je suis plutôt le genre de mec à s’enivrer seul dans ma chambre avec la musique que je joue. Ça peut paraître auto-centré, mais c’est moi tout seul, dans ma chambre. C’est là que je suis le plus ivre, et du coup je suis aussi mon meilleur partenaire.
VS : “Il est 5h, Paris s’éveille”, et toi ?
J: Je dors ou je viens tout juste de me coucher. Je n’ai pas un rythme normal donc ça dépend aussi des périodes. C’est l’heure à laquelle je rêve, oui.
VS : “Emmène-moi danser ce soir”, OK mais où ?
J: Ou aller danser… Franchement à Paris j’en sais rien. Si je devais emmener quelqu’un danser… Ça peut-être partout hein ? Ben disons que je t’emmène danser chez toi ! (rires)
VS : Ah (rires)… Qu’est-ce que tu peux faire “Trois Nuits Par Semaine” ?
J : Bonne question. Je crois que trois nuits par semaine, je dors ailleurs que chez moi. Que ce soit chez des potes ou dans les squats que j’ai mis en place à Paris.
VS : Et ta définition de la “Nuit de Folie” ?
J : Il faut être assez fatigué et avoir accompli de tas de choses. Il faut n’avoir rien prévu le lendemain, aussi. Tu ajoutes à ça la fatigue : tu es dans un état où tu ne veux pas sortir, mais tu te laisses convaincre par tes amis. Du coup, tu es dans une certaine euphorie : rien n’est grave ni important désormais. C’est comme le sommeil, et tu es fier de toi. Tu es comme drogué en fait : tu te laisses emporter par le courant de la soirée que tu passes, tu fais confiance aux gens, tu passes la soirée seul dans ta tête, même si tu es entouré…
VS : “La Nuit, Je Mens” : es-tu un peu menteur ?
J : Non je ne crois pas. Par contre, je dirais que je suis devenu un petit peu manipulateur, depuis que j’ai compris que beaucoup de problème pouvaient se résoudre par la rhétorique. Beaucoup de problème sont en fait des problèmes de communication, du coup, il suffit parfois d’en créer pour en régler… C’est comme ça que je vois la chose.
VS : “Il Ne Rentre Pas Ce Soir” : qu’est-ce qui ne te ferait pas rentrer chez toi ?
J : Euh… J’ai moyennement de chez moi en fait. Enfin j’en ai trois plutôt. Les filles, ou plutôt, une fille. Je crois que c’est ce qui pourrait me pousser à ne pas rentrer.
VS : “Paris La Nuit”, c’est quoi pour toi ?
J : Je sèche car je ne sors pas tellement…
VS : Si tu pouvais te transformer, que choisirais-tu ?
J : En un truc qui vole et qui respire sous l’eau. Genre Alakazam, le Pokémon.