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Le soir où… j’ai été à mon premier after

La nuit, il nous est tous arrivé des choses incroyables : séduire une actrice connue, chanter avec une star de la musique… Aujourd’hui, Elsa nous raconte comment, du haut de ses 18 ans, elle a été embarquée à faire sa première fête en after.

“Je me souviens d’une vieille histoire qui me renvoie presque quinze ans en arrière, en 1999 ou 2000. J’étais aux Bains Douches avec mon copain de l’époque et d’autres amis. Pendant la soirée, alors que je me balade avec une copine, je croise par hasard un client de mon père expert-comptable. Ce dernier nous invite à sa table et on commence à discuter un bon moment avec lui. En tout cas suffisamment longtemps pour que l’on finisse par perdre le groupe avec lequel on était arrivées. Nos amis, énervés, avaient fini par partir, embarquant au passage mes clefs et mon ticket de vestiaire. L’angoisse !

Au petit matin, alors que la boite s’apprête à fermer, nous voilà donc toutes les deux, mon amie et moi, à la porte sans affaire. Seules sur le trottoir de la rue du Bourg-l’Abbé, on se met à pleurnicher comme deux bébés que l’on était (on avait tout juste 18 ans !) quand, tout à coup, Jacques, le physio emblématique du lieu, vient nous voir pour nous rassurer : “Arrêtez de pleurer et montez plutôt dans cette limousine blanche, là, devant les escaliers. Elle va vous emmener faire la fête ailleurs !”

On n’avait plus de sous, plus de quoi rentrer chez nous, alors on finit par accepter et on rentre dans la voiture vide un peu inquiètes quand même : “Qu’est ce qui va nous arriver ?” C’est à ce moment que débarque une petite troupe constituée du fils d’un diplomate, de mannequins magnifiques, des chanteurs d’Organiz (!) et d’un black dénommé Dexter, une créature de la nuit. Ce petit monde s’installe et la voiture démarre pour rouler jusqu’à la Porte d’Aubervilliers. Arrivées sur place, on se dit immédiatement : “Ça y est, c’est la fin pour nous, on va retrouver notre corps sans vie dans un terrain vague dans trois semaines”. Mais finalement on constate vite que l’on est vraiment là pour faire la fête dans un nouvel endroit : le 287, la boîte de nuit de Jean-Luc Lahaye qui venait alors juste d’ouvrir. Et le moins qu’on puisse dire c’est que l’accueil fut royal ! Nous étions, nous les deux petites minettes perdues, les deux attractions de la soirée (de la matinée en l’occurrence !) : tout le monde se souciait qu’on ne manque de rien, trop content de nous faire découvrir la vraie nuit et le patron nous a même invité à sa table ! C’était mon premier after et le meilleur que j’ai fait de ma vie.”

Elsa, 30 ans, travaille dans la communication et l’évènementiel