Pendant toutes les festivités, Bertrand Chameroy nous raconte son experience de Cannes. Au programme du jour : un hoax au Carlton, des blagues nazes, une verge chez Canal + et des problèmes de chaussures.
Cannes, deuxième jour. 13 heures. Une foule aussi compacte qu’hystérique se rue vers le Carlton en beuglant “Y’A RIHANNAAAAAAAA !” : ça joue des coudes, ça marche sur les pelouses interdites (rebelles !), ça se hurle dessus… Riri is in da place ! Essoufflés à leur arrivée devant l’hôtel, les ados dégainent leurs smartphones pour capturer ce moment de grâce… qui n’aura pas lieu. Et pour cause : Riri n’était pas devant le Carlton ! Ni même à Cannes d’ailleurs. Derrière le Ririgate, Loulou, un cannois qui a lancé la rumeur pour “tester (son) pouvoir de persuasion auprès des traqueurs de selfies et être pénard sur son banc”. Mission réussie, bilan : 30 fans au bout du rouleau…qui se consoleront en fixant “Le mec qui mange là, il à joué dans quoi déjà ?” aka Jean Reno. 14 heures 46, trente degrés sur la Croisette. Un couple déambule au milieu des poum poum short en doudoune !
“- Vous savez que nous sommes fin mai ?
– Oui, mais il y a du vent…”
Ok les gars, demain je monte les marches en Moon-boots (y’a un petit frais vers 19 heures en bas du Palais…On n’est jamais trop prudent). Mougins, 00:15, soirée Canal. Une bonne partie de l’équipe du Grand Journal s’ambiance sur “Chandelier” de Sia… sans Antoine de Caunes, qui s’est éclipsé avant minuit. “Bah c’est qu’elle a une émission à préparer demain, Cendrillon !”
“Y’A RIHANNAAAAAAAA !” Loulou, croisé à Cannes
Au même moment, Christophe Carrière (L’Express / TPMP) profite de l’écran tactile géant pour laisser s’exprimer l’Aaaaartiste qui sommeille en lui… et qui aurait mieux fait de continuer sa sieste. Désolation de l’équipe découvrant “l’oeuvre” : une immense verge dessinée à main levée. Et qui sera affublée de bras et d’une robe en catastrophe par le staff, tentant de masquer l’objet du scandale. C’était la soirée Canal, pas D8, Christophe…
La minute ringarde vous est offerte par Jean-Louis, qui devant le Carlton a osé la vanne dont la date limite de préemption à été dépassée depuis bien deux ans :
– Hé ! Attention, y’a DSK qui va sortir ! Mouarf mouarf mouarf !
Le tout en brandissant une pancarte “YES WE CANNES” (jeu de mot qui est toujours passible d’une peine de prison depuis 2007). Ne change rien mon Jean-Louis, on va te suivre de près. Relevons le niveau de chic de ce papier avec la phrase glamouro-improbable du jour :
“Ça se fait d’enlever ses chaussures ? J’ai des cristaux Swarovski sous les pieds…Ca me fait mal…”
Pour ceux qui en doutaient encore, nous sommes donc bien à Cannes ! Et Cannes, c’est pas la vraie vie. Mais on revient demain, parce que c’est quand même le Festival du n’importe quoi.
NB :
Note aux festivaliers dont les films seront descendus en flèches par Christophe Carrière : n’oubliez jamais que cet individu dessine des sexes géants en soirée. Ça aide à relativiser.