Fans de Jay Z, amateurs de beaux objets ou groupies de tout ce à quoi peut être lié Jack White, vous vous réjouirez sûrement : Third Man Records sort Magna Carta Holy Grail dans un coffret 45 tours très luxueux.
Jack White aime Jay Z. Au point de se débrouiller pour ressortir, bien après la première édition (CD et Digitale en 2013) son album Magna Carta Holy Grail dans un coffret 45 tours sur son label Third Man Records. L’union de deux icônes de deux registres souvent opposés par le public est assez réjouissante : elle prouve qu’un bon disque de rap peut avoir sa place sur un label de rock, et qu’on est donc bel et bien au 21ème siècle, quoi qu’en dise Retromania.
Les coffrets 45 tours sont généralement conçus pour les mélomanes-collectionneurs, grâce à leur aspect coffret, le charme esthétique du format 7” et tout le rituel qu’il impose – ouvrir le coffret, sortir le 45 tours de la sous pochettes, le mettre sur la platine, le retourner et recommencer l’opération tous les deux morceaux. Typiquement dans l’idée que défend Jack White sur son label Third Man. Mais comme toujours, il cherche à rehausser l’expérience en réinventant quelque peu le format à coup d’artworks riches à tous les étages et autres feuillets en papier miroir.
Bref, une version u-l-t-r-a luxueuse pour les fans hardcore. Il n’y en aura que 1000 copies, numérotées. Le luxe est-il vraiment l’avenir du vinyle? En effet, n’aurait-il finalement pas été plus juste de faire une version 12” (gros vinyle album standard), à 15€ que ce coffret qui s’annonce très onéreux ? Pour sûr, les copies de ce bel objet ne feront pas long feu dans les shops. Mais réflexion faite, on aurait préféré voir une édition classique à un prix abordable pour le plus grand nombre. Certains préféreront donc certainement se chopper une version pirate depuis la République Tchèque comme celle qu’on trouve aisément sur Discogs. Et on les comprend.