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iNOUiS du Printemps de Bourges : nos 5 favoris

Chaque année, les bookers de la France entière envoient leurs nouvelles signatures à l’assaut du concours des jeunes du Printemps de Bourges. Voici nos 5 espoirs !

Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp

Cette drôle de formation viendra représenter la Suisse dans ce concours. Mais en dehors de notre amour inconditionnel du chocolat et des montres bling bling, il est obligatoire pour qui a les oreilles grandes ouvertes de s’arrêter sur ce groupe étrange et finalement très exotique : la musique est ici si libre qu’elle en devient imparable. Comme si un groupe de math-rock s’armait d’instruments conservatoiristes et se teintait d’une volonté pop, ce groupe brasse tout, de la fanfare aux percussions de contrées lointaines dans un ensemble cohérent. Un véritable choc.

Fakear

Il est très compliqué d’avoir un avis définitif sur Fakear : sa musique est résolument intelligente, mêlant textures world et électronica avec une douceur précieuse. Ce qui fait sa force lors d’une écoute au casque fait sa plus grande faiblesse en live. Ses morceaux passent facilement de la grâce à la mollesse pour arriver, par moment, à quelque chose d’un peu ennuyeux. Mais vu le développement de l’artiste, nul doute qu’il réussira à dynamiser ses tracks en live d’ici au festival. Qui plus est, il vient d’être remixé par les excellents Pouvoir Magique, ce qui ne peut être que très bon signe.

Grand Blanc

A mi chemin entre la noirceur de la musique wave, des guitares mécaniques et des voix fantomatiques, Grand Blanc rappelle l’esprit désabusé des 80’s tout en proposant des morceaux aux constructions modernes, dansants et électroniques. On y entend les textes à valises de petits Bashung, des basslines langoureuses et des beats qui savent mettre, en live, danseurs dans tous leurs états. Puisque l’intelligence se mêle à la puissance, rien ne semble capable d’arrêter ces maîtres-hypnotiseurs de l’Est.

Thylacine

Pour nous, Thylacine aura été la révélation de la dernière Art is a Live : son set, mêlant textures éthérées et beats populaires efficaces a su convaincre les plus exigeants. Pour faire la fine bouche, son seul défaut aura peut être été sa gentillesse par rapport au spectateur : il ne cesse d’indiquer là où il va aller. Ainsi, comme un cycliste qui tend le bras avant de tourner, le live de Thylacine semble prévenir avant de lancer ses rythmiques ultra dancey ou de plonger dans un break atmosphérique. On aurait presque attendu de lui quelque chose d’un peu plus déconstruit mais quoi qu’il en soit, ses prestations sont très convaincantes.

Kid Wise

Pour jouer des chansons plombées de mélancolie et créer un déhanché brûlant, les jeunes gens de Kid Wise ont digéré la pop du début de la décennie. Leur basse-batterie rappelle quelques prédécesseurs, à l’image de Hyphen Hyphen ou The Aerial, déjà sélectionnés en 2012. Teintés d’une voix sombre et d’ambiances rappelant les grandes étendues, la musique de ces jeunes gens a déjà su convaincre une large fanbase et risque de ne cesser d’en conquérir.