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Hyphen Hyphen : “Le challenge, transposer l’énergie du live dans un album”

Santa, Adam, Line, Zaccharie forment le jeune groupe Hyphen Hyphen. Après une tournée de plus de 200 dates, ils présenteront leur premier album intitulé Times le 18 septembre. Un opus riche en émotions où l’instrument a été mis en valeur et la musique envisagée comme un scénario de film. Rencontre.

Villa Schweppes : Cela fait deux ans qu’on ne vous a pas vu ? Où étiez-vous ?

Hyphen Hyphen : On tournait en masse ! Après la tournée, on s’est isolés pour prendre le temps de créer quelque chose de mature. On ne voulait rien présenter tant que ce n’était pas parfaitement fini.

Aviez-vous besoin de faire le vide ?

HH : C’est vrai qu’on a commencé par la scène donc on ne connaissait que ça. Pour bien travailler en studio et faire un album qui nous ressemble, on avait besoin de se poser. Il fallait que l’on trouve notre son, notre pâte, une énergie différente que celle que l’on pouvait transmettre sur scène.

Justement, avez-vous trouvé votre identité ? On vous a beaucoup comparé au début notamment avec Metronomy ou encore Foals.

On ne sait pas ce que l’on veut mais on sait ce que l’on ne veut pas !

HH : C’est difficile à dire, on est encore jeunes, on apprend. On a tous des personnalités différentes c’est pour cela qu’on a fait un album si riche. Mais à la base on s’est rassemblés parce que l’on aimait tous l’électro-pop anglaise. À 18 ans, évidemment que l’on était influencés. On se rattachait à ce que l’on connaissait. Pour Times on s’est dit : “on ne sait pas ce que l’on veut mais on sait ce que l’on ne veut pas” ! Du coup, on a arrêté d’essayer de faire des choses “à la” et on commencé à moins se donner de limites, à faire des tests. On a beaucoup produit mais beaucoup jeté aussi !

Est-ce difficile de passer le cap du jeune talent ?

HH : Eh bien c’est ce que l’on va voir dans les prochains mois. Tout est en train de se jouer. Finalement, on a fait le chemin inverse. On a commencé par les concerts et maintenant on fait l’album. On sera peut-être les jeunes talents d’autres médias moins au courant !

Comment vous y êtes-vous pris pour créer Times ? Avez-vous fait des “réunions” ?

On était fatigués d’entendre toujours cette électro parisienne qui se détache de l’harmonie.

HH : C’est drôle parce que dans nos bureaux on a effectivement un salon-salle de réunion. On y faisait tous nos brainstormings. Chacun proposait ses textes et on retravaillait tout tous ensemble. Pour les mélodies, on savait déjà qu’on voulait faire de l’électro avec de vrais instruments. On était fatigués d’entendre toujours cette électro parisienne qui se détache de l’harmonie. On a donc fait revenir de vrais instruments comme le piano et le violon. Dans “Just Need Your Love” par exemple, ce ne sont que des pianos retravaillés.

On sent l’influence old school et années 90 dans ce titre

HH : Oui, c’est vraiment la base de ce morceau. Chacun dispose d’une base assez différente car on s’est ouverts à tout. Non c’est faux pardon, sauf au reggae, ça c’était impossible (rires).

C’est drôle, on a l’impression de lire un scénario de film en écoutant vos chansons

HH : C’est exactement ce que l’on voulait ! Dans notre petit salon, on a essayé à chaque fois d’imaginer une histoire avec des personnages qui traversent différentes émotions. On a toujours tous beaucoup aimé l’image et la culture pop dans le caractère le plus large qui existe.

Avez-vous de bons moments de lives à partager avec nous ?

Nous on vient de la scène donc on vit pour ça !

HH : Oh oui plein ! La dernière tournée, c’est que des souvenirs extras. De voir de plus en plus de gens devant nous et maquillés, c’était fou. Notre but ultime de toute façon c’est l’union. Nous on vient de la scène donc on vit pour ça !

Ce n’était pas frustrant de laisser le micro de côté ?

HH : Oui et non. On était épuisés, mais c’est vrai qu’après quelques mois on avait envie d’y retourner. Mais on avait du boulot ! C’était presque un challenge de transformer cette énergie en album.

Pour finir, vous avez travaillé avec Julien Delfaud (Woodkid, The Shoes) et Antoine Gaillet (M83). Comment s’est passée la collaboration ?

HH : C’était une chance de les avoir. Au départ, en studio, on était complètement paniqués ! On s’est retrouvés dans ce lieu immense avec tous les instruments de la Terre. D’habitude, les artistes ne choisissent que deux instruments pas plus. Nous on a voulu tout essayer, tout utiliser. Julien Delfaud et Antoine Gaillet nous ont beaucoup rassurés. Ensemble, on a trouvé de bons processus de communication et ça a très bien fonctionné. Avant on rougissait en écoutant nos chansons, mais là ça va mieux. Pour le deuxième, on n’aura plus du tout peur (rires).

Premier album Times (Parlophone) sortie le 18 septembre.
Hyphen Hyphen sera au festival Solidays (les 26, 27 et 28 juin), au Big Festival (du 11 au 19 juillet) aux Francofolies de la Rochelle (du 10 au 14 juillet) et en tournée française à l’automne.
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