J-1 avant la sortie de son prochain EP, “Last Glow”, l’enfant roi du label Roche Musique aka Kartell allège le poids de l’attente en vous offrant un nouvel extrait en exclusivité. Voici “Last Glow”.
Cela fait bien longtemps qu’on ne catalogue plus Roche Musique comme un petit label parisien et le mérite revient en partie à ses artistes. Parmi les plus influents, on compte Kartell, le premier à avoir signé sur la maison de disque en 2012. Avec des EPs toujours très bien accueillis et des remixes qui cassent systématiquement les compteurs sur Soundcloud, le jeune homme réussit à imposer son électronique teintée de house, de hip-hop et de R’n’B.
“Last Glow”, son prochain EP qui sortira le 18 novembre prochain, en est le parfait témoin. Sur les 5 titres qui le compose, le Turon dévoile toute son artillerie pour vous faire danser et chiller. Après avoir dévoilé “5 A.M” il y a quelques jours, il vous offre aujourd’hui en exclusivité sur cette page le très aérien “Last Glow”. À écouter tout en lisant la petite interview ci-dessous.
L’interview de Kartell
Villa Schweppes : On nous a parlé d’une direction artistique particulière pour cet EP. Tu peux nous en dire plus ?
Kartell : L’idée, sur cet EP, était d’explorer des facettes de ma musique que je n’ai pas forcément encore montrées. J’ai essayé d’aller chercher de la profondeur et de me poser des questions autour des émotions. Le résultat, je pense, tend vers quelque chose de plus sombre et de parfois mystique. Le titre “Last Glow” représente bien cet état d’esprit. En réalité, je crois que j’essaye un peu de me distancer du premier degré que ma musique a pu imposer parfois.
L’heure bleue dont tu t’es inspiré pour cet EP t’as servi pour sa production ou c’est plutôt le moment où tu invites les gens à l’écouter ?
Kartell : Un peu des deux, en fait. Le point de départ, c’était deux couleurs : le bleu et l’orange qui correspondent à la tombée de la nuit, ce moment pendant lequel les lumières chaude se mêlent au froid. J’ai pas mal tourné aux États-Unis l’année dernière – en solo ou avec Roche Musique – et j’ai gardé ces images en tête, particulièrement celles de la Californie. Il peut faire 35 degrés la journée et, quand la nuit tombe, 15 degrés seulement. Il y a un contraste intéressant entre les couleurs et le ressenti. Le premier single, “5 A.M”, est venu peu après une semaine incroyable passée à Palm Springs avec Darius et FKJ. C’était le point de départ de l’EP. Le reste s’est imposé assez naturellement autour et, oui, je pense que ça s’écoutera assez bien au moment du coucher de soleil.
Aucun track de l’EP ne se ressemble véritablement. C’était une volonté d’en faire une palette de ce que tu es capable de faire à la production ?
Kartell : J’ai fonctionné plus par association d’idées et d’états d’esprit sur cet EP. J’ai besoin de diversifier ma musique, je m’ennuie assez vite. Je respecte énormément les artistes qui arrivent à décliner un synthé ou une texture de voix sur tout un EP, par exemple. Mais c’est quelque chose dont je suis incapable car j’ai besoin de repartir à zéro sur chaque morceau. Le thème de l’EP appelle aussi à ce contraste. Après, on a beau parfois avoir le sentiment de bosser dans des directions différentes, les gens font des liens et reconnaissent facilement la marque d’un producteur. Je pense qu’il faut parfois se faire un peu violence aussi à soi-même pour ne pas sortir des morceaux “recette” dans lesquels on sait exactement ce qu’il va se passer. J’aime bien l’idée de surprendre et d’être sur un terrain où on ne m’attend pas forcément. C’est pour ça que je prends toujours autant de plaisir à mixer, par exemple, car on peut amener les gens plus loin.
On débarque peut-être mais qui est Wild Eyed Boy présent sur “Never Enough” ?
Kartell : C’est un Australien que j’ai découvert il y a quelques mois sur un titre de Cosmo’s Midnight et qui s’appelle Snare. J’ai trouvé sa voix intéressante et subtile. Je lui ai envoyé cette instru que j’avais de côté depuis quelques semaines. Je projetais, bien sûr, une approche “chanson” avec un côté RnB. Je lui ai envoyé cette instru que j’avais de côté depuis quelques semaines et sur laquelle je projetais une approche “chansons” avec un côté RnB. Il a tout de suite trouvé le ton et la sensibilité qu’il fallait pour aborder le morceau.
Où aura-t-on la chance de te voir le jouer dans les prochains jours ?
Kartell : Je serai au festival des Inrocks à Paris ce vendredi avec les copains Darius, Cézaire, Zimmer, Duñe et Plage 84. Après ça, je finis le mois de novembre avec des dates à Sydney et Mexico qui s’annoncent assez intenses.