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Disclosure : “Avec Caracal, on a voulu donner plus que de l’EDM”

Après l’énorme succès de leur premier album Settle, Guy et Howard Lawrence, à 24 et 21 ans, s’apprètent à sortir leur second opus Caracal sur lequel ils collaborent notamment avec Gregory Porter, Sam Smith, Kwabs et Nao. Rencontre et confidences de ce phénomène house anglais.

Que s’est-il passé depuis la sortie de Settle en 2013 ?

Howard Lawrence : Beauuuucoup de choses !

Guy Lawrence : Oui énormément ! On a tourné pendant à peu près deux ans. On a fait beaucoup de concerts et de festivals. Puis on s’est mis à bosser sur notre second album.

On a réintroduit la house à la radio par accident.

Quand avez-vous commencé à travailler sur Caracal ?

Guy : En octobre 2014 après la tournée que l’on a terminé en septembre. On s’est pris un mois de vacances pour souffler un peu même si on a quand même fait de la musique. On ne fait que ça, ce n’est même pas du travail pour nous.

Howard : On avait déjà quelques chansons qu’on avait écrites pendant la tournée mais oui le gros de l’album s’est fait les mois qui ont suivis la fin de la tournée.

Instagram @mathildegolightly

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Comment avez-vous vécu la création de ce second album ?

Guy : C’était une expérience très cool, on s’est plus amusés cette fois-ci déjà parce qu’on partage presque chaque chanson avec un artiste. Sur le premier album, seulement la moitié des chansons avait un vocaliste et avec du recul, on se rend compte que c’était vraiment les plus cool à enregister. On trouve ça plus sympa de faire de la musique avec d’autres artistes que seuls dans notre coin.

J’ai pris quelques cours de chant… mais je ne suis toujours pas bon! Howard Lawrence

Howard, tu as posé ta voix sur de nombreux titres dans Caracal, l’as-tu travaillée ?

Howard : Oui, j’ai pris quelques cours de chant. Mais j’avais déjà un peu progressé avant l’enregistrement de l’album, je m’étais pas mal entrainé en live. Mais je ne suis toujours pas bon (rires).

Quelle a été votre réaction face au succès de Settle ? Tout le monde a dit que vous aviez inventé la house contemporaine. Ce n’est pas rien, qu’en pensez-vous ?

Guy : Waouh !! (rires). Je pense que l’on a contribué au retour de la house mais on n’a rien inventé du tout. On a juste donné un petit coup de jeune à des sons qu’on pouvait entendre dans les années 90. Ça avait déjà été fait avant mais pas à une telle échelle. On a réintroduit la house à la radio par accident.

Howard : On entend énormément de pop qui ressemble à de la house en ce moment en Angleterre mais à l’époque, si on en passait à la radio, ça ne pouvait qu’être nous. Enfin, c’était nous à 90%… On a fait qu’ajouter du chant à des prod’ house. Avec Caracal c’est un peu différent, on a voulu donner plus que de l’EDM et explorer d’autres genres tout en restant nous même.

Justement, parlez-nous de votre album Caracal ? Pourquoi cet animal dans le teaser ?

Guy : C’est à cause de la structure de l’album. Il n’y a pas de fil conducteur ni de thème. Chaque track a son propre scénario raconter par des personnages, des artistes différents. Comme rien n’avait de logique, on a juste choisi quelque chose de vraiment cool qui nous inspirait. Le caracal est un animal que j’adore ! Et puis on a fait le festival Wild Life en Angleterre. Il a cet univers sauvage et ça nous a plu.

Quel était votre plus gros challenge avec cet album ?

Guy : Faire en sorte de tout faire mieux que pour Settle. Je suis aussi producteur et je mixe. On a beaucoup plus bossé de ce point de vue là je trouve.

Howard: Oui, on a aussi beaucoup plus travaillé l’écriture des chansons.

Sur quoi composez-vous en général ?

Guy : On bosse assez simplement. Comme pour le premier album, on a travaillé sur nos ordinateurs portables et avec des logiciels Logic pro. On a quelques samplisizers vintage aussi mais pas beaucoup. Ça me passionne trop de travailler les sons digitaux pour leur donner une couleur vintage. Sinon, on enregistre généralement nos vocaux aux Rak Studios à Londres parce qu’on n’a pas de bons micros chez nous.

A propos de votre titre “Bang That”, c’est un son qui pourrait passer dans un club gay non ?

Guy : Carrément ! C’est un sample de Detroit’s Filthiest qui est un producteur de techno de Detroit. Il fait de la grosse guetto house. C’est très cool ! Il était assez connu dans les années 90 et on est tombé sur sa musique par hasard. Ça nous a bien plu. On ne jouait la chanson qu’en live au début mais quand on a vu qu’elle cartonnait, on a décidé de la sortir. Elle ne figurera que sur la version deluxe de l’album en revanche.

Le sexe est toujours une grande inspiration pour vous ?

Guy : Oui ! Mais la house music a été inventée dans l’univers très sexuel des clubs gays donc c’est normal qu’il soit toujours très présent.

Howard : C’est comme le R&B, c’est toujours très sexe.

Parlez-nous de “Super-ego”, votre featuring avec Nao. La connaissiez-vous avant ? Sa voix est très similaire à celle de Aluna George avec qui vous avez déjà travaillé n’est-ce pas ?

Guy : Oui exactement, on s’est dit la même chose quand on l’a rencontrée. C’est un hasard total ! Nao est une chanteuse anglaise qui vit à Londres. Elle n’est pas encore très connue mais on adore vraiment sa musique. On l’a découverte avec “So Good”, une chanson qu’elle a faite avec le frère de Jai Paul. On l’écoutait en boucle avec son EP l’année dernière.

Sortiez-vous beaucoup quand vous viviez encore à Reigate dans le Surrey ?

Guy : Oh non il n’y avait strictement rien hormis des pubs et des parcs ! Généralement, on allait faire la fête à Brighton sur la côte sud. Il y a des clubs très cool ! On allait aussi à Londres mais c’était souvent la galère pour rentrer chez nous dans la nuit.

Et aujourd’hui, avez-vous encore le temps de vous amuser ?

Guy : Oh oui moi je prends le temps de sortir pendant mon temps libre. J’ai été voir D’Angelo la semaine dernière d’ailleurs. L’année dernière, j’ai été aussi au Pitchfork avec des potes. Howard ne sort pas beaucoup car il ne boit pas ! J’aime rester au courant de ce qu’il se fait dans le milieu et suivre les groupes que j’aime. C’est une grande source d’inspiration pour mon travail de prod’ aussi.

Quels sont vos projets pour la fin de l’année et 2016 ?

Howard : Sortir l’album et débuter la tournée. D’ici là je pense qu’on va faire beaucoup de promo… (rires)

Désolé…

Guy : Ha ha non mais on adore ça ! On veut faire en sorte que le plus de gens possible entendent parler de notre album.

Quels sont les avantages et les inconvénients de travailler entre frères ?

Guy: Le truc positif c’est que par exemple en studio, si ça ne va pas je peux être complètement honnête avec lui. Avec les autres, il faut toujours prendre des gants. Le côté négatif, je dirais que c’est que tout le monde s’attend à ce qu’on s’engueule. On s’entend plutôt bien en fait. Mais on peut s’engueuler si vous voulez ! (rires)

Pour finir, dites-nous quelque chose qu’on ne sait pas sur vous !

Howard : Je suis vraiment une bête à Mario Kart !

Guy : Oh mon dieu, je ne crois pas que je vais pouvoir dire quelque chose de plus ridicule que ça !(rires). Hum, je pense que vous ne savez pas que j’ai fait de la gymnastique de 13 à 17 ans.

Tu vas donc faire des pirouettes dans ton prochain clip ?

Guy : Oh oui c’est certain (rires).

Caracal, sortie le 25 septembre 2015

Site officiel de Disclosure

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