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Adrian Younge : prodige de la Black Music

Son nom ne vous dit peut-être rien et pourtant, Adrian Younge est sur toutes les lèvres Outre-Atlantique. Producteur, compositeur, 20 ans de métier derrière lui, en collaboration ou repris par des artistes internationalement reconnus comme Kendrick Lamar, Jay-Z, Timbaland, interview lors de sa première venue à Paris.

Son actu est riche. Ce dimanche, Adrian Younge est invité au Festival Paris Hip-Hop avec son groupe en première partie (au Zénith) par le Wu Tang Clan. Le 13 juillet, Adrian Younge et Ghostface Killah sortent un album qui marque une seconde collaboration réussie entre eux, Twelve Reasons to Die II. De quoi éveiller une curiosité pour le personnage, que l’on découvre multi-talentueux et nouvelle graine de la Soul et de la Black Music.

Villa Schweppes : Bonjour Adrian, est-ce ta première venue à Paris ?

Adrian Younge : Oui, c’est la première fois que je viens.

Qu’est-ce que l’on peut attendre du live de ton groupe et de la collaboration avec WuTang ?

Adrian Younge : Il faut en attendre un chaos organisé ! Une chose que The Wu Tang maîtrise parfaitement, c’est la capacité à synthétiser une mélodie par le bruit. Notre envie ? Trouvé le même plaisir, cette idée en tête.

Qu’est-ce que tu penses de la musique française ?

Adrian Younge : J’adore la musique française. Je suis un grand fan de Serge Gainsbourg et aussi un énorme fan de Air. Ça a toujours été mon rêve de jouer à Paris, avec vous.

Quand as-tu commencé la musique ? Tu as une manière très rare de créer, de composer. Comment peut-on décrire ton travail ?

Adrian Younge : J’ai commencé par être producteur en 1996 avec un sampler et quelques enregistrements. Après une année, j’ai réalisé qu’il était temps pour moi d’apprendre à jouer certains instruments, je me sentais tellement limité avec le sampler. De manière autodidacte, j’ai appris à composer une musique mais toujours avec un sampling hip-hop à l’esprit. Et ça fonctionne depuis cette époque !

Ça a toujours été mon rêve de jouer à Paris.

On entend dans ta musique de nombreuses influences, d’où ça vient ?

Adrian Younge : Mes influences musicales sont toutes issues de la culture du vinyle, plus précisément les vinyles sortis entre 1968 et 1973. C’est mon âge d’or, ma référence ultime. J’apprécie ce tempo, ces sonorités, de toute la période Ennio Morricone à Curtis Mayfield.

Nombreuses de tes musiques ont été reprises par d’autres producteurs (Timbaland, Alchemist…), si tu devais n’en choisir qu’une seule ? Quelle nouvelle version t’a rendu le plus fier ?

Adrian Younge : J’ai vraiment aimé ce que DJ Premier et Royce Da 5’9” ont fait avec le PRhyme Project. DJ Premier a utilisé mon catalogue dans sa totalité, exclusivement pour créer un album solide. Jusqu’ici, c’est la reprise qui m’a le plus impressionnée.

Mes influences sont toutes issues de la culture du vinyle.

Quand tu ne travailles pas, que fais-tu ?

Adrian Younge : A partir du moment où je ne bosse pas, je vends des disques dans mon magasin à Los Angeles, ou bien je traîne avec mes amis et ma famille.

Ton morceau idéal pour cet été à nous conseiller ?

Adrian Younge : “Return of the Savage” featuring Ghostface, Raekwon, and Rza pour vivre ce “Twelve Reasons to Die”.