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Pharrell Williams, Jay z : Y a-t-il trop de collaborations ?

Jay z : Y a-t-il trop de collaborations ?

Les collaborations sur les albums sont comme les copains que nous avions au collège. Plus ils étaient nombreux, plus vous étiez cool. Aujourd’hui, tout le monde s’invite sur les opus de tout le monde. Une question finit d’ailleurs par naître dans les esprits : Dites, serait-ce difficile aujourd’hui de porter un album s

Les collaborations sur les albums sont comme les copains que nous avions au collège. Plus ils étaient nombreux, plus vous étiez cool. Aujourd’hui, tout le monde s’invite sur les opus de tout le monde. Une question finit d’ailleurs par naître dans les esprits : Dites, serait-ce difficile aujourd’hui de porter un album seul ?

La collaboration, ajout de crédibilité

Justin Timberlake a décidé de prendre de l’ampleur. Sur le premier extrait de son nouvel album, il invite ainsi Jay Z. Bingo, “Suit and Tie” confirme la montée en puissance de l’artiste. Même chose pour les Daft Punk, qui ont fait dernièrement de leurs collaborateurs leurs porte-drapeaux : ce sont eux qui ont introduit au public leur dernier album, Random Access Memories , dans le cadre des vidéos The Creators Project. Il est vrai que leur casting était parfait, et semblait adouber les robots sur leurs choix esthétiques. En effet, si leur album était disco, quoi de mieux que d’inviter Gorgio Moroder ou Nile Rodgers, qui confirmaient un opus résolument tourné vers les années 70 et la folie du dancefloor ?

Le cas Pharrell Williams

Ils n’étaient néanmoins pas les seuls sur cet album : Julian Casablancas des Strokes était aussi invité, tout comme Panda Bear, Chilly Gonzales …Et Pharrell Williams. Comment présenter Pharrell Williams autrement que “l’homme aux featurings?” Alors qu’il peut être très bon seul (les albums de N.E.R.D sont toujours géants), le producteur, semble actuellement ne plus avoir le temps de travailler en solo. Il se fait constamment inviter : que ce soit chez Robin Thicke, chez les Daft, chez Mika, sans oublier Snoop Dogg ou encore Uffie… impossible de l’éviter. Les maisons de disques ne semblent avoir qu’une seule réponse à la question “comment être sur que quelqu’un se penchera sur l’album ?” : inviter Pharrell Williams (ou David Guetta pour une version plus pop, comme ont pu l’être précédemment Timbaland ou Missy Elliott a une certaine époque).

La version féminine de Pharrell Williams ? Nicki Minaj qui est, actuellement, un peu trop présente (chez Chris Brown, chez Ciara et même… chez Justin Bieber ).

Bon ce morceau est énorme, mais quand même.

“Featuring overdose” ?

Si les featurings étaient encore jusqu’à récemment réservés au hip-hop, ils dépassent maintenant toutes les frontières musicales. Todd Terje va d’ailleurs collaborer avec Franz Ferdinand, et Miley Cyrus se retrouve sur un morceau du rappeur Big Sean. Tout est bon pour sa street credibility “regardez, je suis cool/hype/important” et pour vendre des disques à la pelle. Un système que dénoncait récemment le leader des Horrors, Faris Badwin : “Collaborations are for losers who want to boost their careers by getting fucking Rita Ora on their track” (les collaborateurs sont pour les nazes qui veulent booster leur carrière en plaçant Rita Ora sur leur morceau). Bon, on n’est pas vraiment sûres pour le terme “loser”. Mais c’est vrai qu’on frôle la saturation…