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Les Transmusicales, berceau des talents de demain

Vendredi, à peine remis de deux heures de TGV, nous prenons la navette conduisant au Parc Expo de Rennes. Au programme ? La découverte d’un festival culte : les Transmusicales…

Peu nombreux sont les événements qui peuvent se targuer d’un choix aussi audacieux de programmation. Depuis maintenant 35 ans, les Transmusicales de Rennes ont choisi d’être les défricheurs de nouveaux talents, et ce tous styles musicaux confondus. Vous voyez un groupe aux Trans ? Dans deux ans, il sera partout. Une décision qui fonctionne : le festival déplace les foules et les professionnels sans tête d’affiche, misant tout sur l’avenir.

La soirée de vendredi différait un peu de cette trajectoire : Stromae occupait en effet la scène du Hall 9 du Parc Expo de 22h35 au 23h50, revenant deux ans après être passé. On aurait aimé vous raconter le concert, il était malheureusement complet à 21h. Les gens s’étaient en effet majoritairement déplacés pour voir l’interprète de “Papaoutai”, et avait rapidement rempli le Hall. On a essayé de faire des yeux de chats à la sécurité, ça n’a pas marché.

Dépités, on est donc allés à la découverte des petits poulains sélectionnés par Jean-Louis Brossard, programmateur mythique du festival (qui partira d’ailleurs prochainement en retraite), et on a bien fait. On s’est ainsi pris une gigantesque claque sur Le Vasco. La salle était presque vide aux premières notes, elle était quasi complète pour le dernier morceau. Le groupe français mixe tellement d’influences qu’on ne se permettrait pas de leur trouver un adjectif. On se contentera de dire que c’est aussi bruyant que dansant, mélangeant métal, hip-hop et… clarinette. Complètement barré.

Petit coeur dancefloor oblige, on a ensuite dansé jusqu’aux courbatures sur le set d’Escort, qui nous a rappelé que le disco ne mourra jamais. Une chanteuse efficace, des musiciens par milliers, on s’est trouvés transportés sur la piste du Studio 54 un samedi soir de 1977. Magique.

Les Jacuzzi Boys ne nous ont pas déçus, arrivant à ramener toute l’énergie juvénile et provocante du garage sur la scène du festival. Bien qu’efficace, on regrettera que le set est été trop “évident”, contrairement à celui des petits Néerlandais de Mozes and the Firstborn, dont la fureur nous a complètement réveillé à deux heures du matin. On se faisait envelopper par le froid ambiant, ça nous a remis les idées en place.

Si on a moins était réceptifs à la cumbia futuriste des Meridian Brothers et au funk énervé de Melt Yourself Down, on saluera l’énergie de ces groupes, qui nous a permis de poser une nouvelle oreille sur des genres musicaux qui ne nous parlaient pas franchement auparavant.

Quelque mouvements de bassin plus tard sur Marcus Marr et Public Service Broadcasting, on a donc pris la navette pour retourner sur Rennes à 5 heures du matin, frigorifiés mais en se disant qu’on avait un, voire deux trains d’avance sur la musique actuelle. Quels trains nous direz-vous ? Un Paris-Rennes aller retour, évidemment.