Emmanuelle Seigner a été élevée dans une famille d’artistes : son grand-père était pensionnaire à la Comédie Française, son père est photographe, sa soeur Mathilde est actrice et son autre soeur Marie-Amélie est chanteuse. C’est à 14 ans que la jeune femme débutera sa carrière en tant que mannequin. Sa beauté affolante et mystérieuse séduit les magazines et un certain Jean-Luc Godard qui lui offre, en 1985, son premier grand rôle au cinéma dans Détective. En 1988, la comédienne tourne Frantic, un thriller réalisé par celui qui deviendra son mari l’année suivante, Roman Polanski. Ensemble, ils auront deux enfants : Morgane et Elvis.
Emmanuelle Seigner est une actrice remarquable qui excelle dans plusieurs genres : le drame (Corps à Corps de François Hanss et Le Scaphandre et le Papillon de Julian Schnabel), la comédie (Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants d’Yvan Attal), voir même le fantastique (La Neuvième Porte de Roman Polanski). Son talent est d’ailleurs très vite reconnu et lui vaut deux nomination aux Césars : le premier en 1998 comme Meilleur second rôle pour Place Vendôme et le second en 2014 pour celui de Meilleure actrice dans La Vénus à la fourrure.
“J’adore être actrice, j’adore jouer, c’est dans mon sang, j’ai grandi avec ça”, confiera Emmanuelle Seigner. Avant d’ajouter : “Le rock est plus proche de ma personnalité profonde. Quand j’étais petite fille, je rêvais de ça, d’être Mick Jagger…” Du coup, à force d’écouter “Vicious” de Lou Reed (dont elle est fan), et de se retrouver à jouer à l’écran une chanteuse allumée dans Backstage, la jeune femme finit enfin par lancer dans la musique en 2007. Tout d’abord au sein d’un groupe, Ultra Orange, avec qui elle sortira l’album Ultra Orange & Emmanuelle, puis, en solo en 2010. Elle sort cette même année un album avec Keren Ann, Dingue. S’en suivra de multiples collaborations avec Brigitte Fontaine, Brett Anderson de Suède, une apparition dans le clip des Anglais de Death In Vegas et, finalement, un nouvel album en 2014 : Distant Lover. Le disque en question sonne très américain, très punk, exactement ce que souhaitait la désormais blonde : “Si je devais m’identifier à quelqu’un, ça serait plus à Iggy Pop, Kurt Cobain qu’à Marylin Monroe”.
Emmanuelle Seigner fut la rédactrice en chef de La Villa Schweppes du vendredi 28 au dimanche 30 mars 2014